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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 4)

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Chronique française et étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.17802#0220

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CHRONIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE

France. — L'Académie des beaux-arts a proposé pour 1881,
entre autres sujets, pour les prix annuels qu'elle décerne, le sui-
vant qui mérite d'être remarqué : « Définir l'influence de l'étude
directe de la nature sur le style traditionnel dans l'art de la
peinture en Italie, depuis l'époque de Giotto jusqu'à la fin du
xvnc siècle. »

Les mémoires devront être déposés au secrétariat de l'Insti-
tut, le 31 décembre 1880. La valeur du prix est de 3,000 francs.

École d'Athènes. — Un concours avait été ouvert au mois
dernier pour deux places vacantes à l'Ecole française d'Athènes.
Il portait sur la langue grecque ancienne et moderne, sur les
éléments d'épigraphie, de paléographie et l'archéologie, sur
l'histoire et la géographie de la Grèce et de l'Italie anciennes.

Sur le rapport favorable de la commission d'examen, le
ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, par arrêté
du 30 octobre, a nommé membres de l'Ecole MM. Dubois
(Edmond-Marcel), agrégé d'histoire et de géographie, et Reinach
(Salomon-Hermann), agrégé de grammaire.

École des beaux-arts. — On vient de faire à la bibliothèque
de l'École des beaux-arts un essai d'éclairage au gaz devant per-
mettre le soir l'ouverture de la salle au public. Grâce à de nom-
breux appareils, une clarté très vive est répan lue dans toute la
bibliothèque. Celle-ci sera ouverte de sept heures et demie à dix
heures du soir. On ne peut que féliciter le directeur de l'École,
M. Paul Dubois, ainsi que le bibliothécaire, M. Eug. Muntz, de
cette intelligente et très utile initiative.

Le prix Jauvain d'Attainville. — C'est un des plus impor-
tants de l'année à l'École des beaux-arts. Il a été institué en
1877, comme on sait, et comporte deux sujets de peinture histo-
rique. Le programme était : i° une peinture allégorique repré-
sentant les figures de la Peinture et de la Sculpture encadrées de
pilastres richement décorés sur les faces principales et surmontés
par des chapiteaux et un entablement; — 2" un paysage où des
jeunes filles découvrent sous les ombres épaisses d'un bois l'Amour
endormi près d'un arbre auprès duquel sont suspendues ses armes.

Après un concours d'essai au mois de septembre, le jugement
définitif, rendu au commencement de novembre, a attribué le
prix de la peinture historique à M. Berton, élève de MM. Caba-
nel et Millet ; le prix du paysage à M. Lavau, élève de M. Loudet.
Chacun des prix a une valeur de 2,100 francs.

Ville de Paris. — M. Hérold, préfet de la Seine, vient de
prendre l'arrêté annuel modifiant par tiers la commission de
surveillance de l'enseignement du dessin dans les écoles primai-
res. Voici quelle sera la composition de cette commission pour
la présente année :

MM. Thorel, Collin, Jobbé-Duval, Ulysse Parent, Harant,
Cernesson, Martial Bernard, conseillers municipaux ; Guillaume,
Ravaisson, Signol, Gérôme, Gréard, Paul Dubois, membres de
l'Institut; Perrin, directeur de la Comédie-Française ; Davioud,
inspecteur général d'architecture ; Marguerin, administrateur
des écoles primaires supérieures; J. P. Laurens, Henner, Pillet,
inspecteurs du dessin ; Carriot, directeur de l'enseignement pri-
maire ; Larcher, chef de bureau, secrétaire.

On sait que c'est cette commission à qui revient le soin de
choisir les modèles employés dans les écoles de dessin de la Ville
de Paris, d'examiner les candidats à l'emploi de professeurs.
C'est elle aussi qui donne son avis sur toutes les questions de
règlements et de méthodes qui lui sont soumises. M". Viollet-le-
Duc était un des membres les plus respectés, un des guides les
plus précieux de ce comité.

— L'Exposition du concours de Rabelais pour la statue des-
tinée à la ville de Chinon aura définitivement lieu à l'École des
beaux-arts h partir du 8 décembre jusqu'au 14.

Angleterre.—L'exposition des œuvres de feu Edwin Edwards,
ouverte au public lundi 10 novembre, contient plus de cent ta-
bleaux à l'huile ainsi qu'un grand nombre d'eaux-fortes et
d'aquarelles. C'est plutôt comme aquafortiste que M. Edwards
a été jusqu'ici connu, et il n'est pas probable que les œuvres à
l'huile exposées aujourd'hui ajoutent beaucoup'à sa réputation de
peintre. Ces tableaux témoignent cependant d'un effort surpre-
nant etd'une application sans relâche à l'étude du paysage. Jamais
un peintre n'a eu moins de convention ni dans le choix des su-
jets ni dans le mode d'interprétation. Outre son amour du paysage
maritime qui se retrouve dans le plus grand nombre des œuvres
exposées, il avait le don tout à fait spécial de sentir et d'expri-
mer le côté pittoresque de certains aspects de la nature qui
échappent à la plupart des peintres. Nous pouvons citer par
exemple les vues de Londres et quelques études de marais dans
les contrées orientales de l'Angleterre. Ce qui manque à presque
tous ces tableaux, ce n'est pas la clarté de l'impression. Ils dé-
notent plutôt un défaut de science technique qui donne à son
exécution un caractère trop égal et monotone. Il a des aspira-
tions de coloriste, mais le peu de ressources de sa facture fait que
le résultat laisse à désirer au point de vue des qualités de ri-
chesse et de solidité.

Comme aquafortiste et même comme aquarelliste, le travail
de M. Edwards prend une plus haute distinction. Il a beaucoup
contribué aux développements récents de cet art en Angleterre,
bien que dans ses œuvres on sente un peu l'effort d'une industrie
quelque peu laborieuse.

Malgré ce défaut, quelques-unes de ces planches, et notam-
ment toutes les études faites sur la Tamise, sont d'une haute
valeur.

Belgique. — Le comité spécial institué par arrêté du 7 oc-
tobre pour étudier les questions qui se rattachent à la construc-
tion du monument commémoratif des fêtes de 1880 a consacré
plusieurs séances à l'examen de ces diverses questions : sujets
décoratifs, emplacement, style et dépense.

Pour les sujets décoratifs, il est d'avis que le monument,
tout en rappelant les principaux faits et les personnalités les
plus importantes de la monarchie belge depuis 1830, ne peut
faire abstraction du passé, et qu'il y a lieu de le caractériser à
grands traits.

Le plateau de Koekelberg, point culminant de l'aggloméra-
tion bruxelloise, a été choisi comme emplacement.

Le style grec est adopté, dans un intérêt économique autant
qu'au point de vue de l'effet.

Quant à la dépense, elle serait de trois millions pour la
construction, un million pour la décoration.

Nous avons annoncé déjà que M. Balat, cédant aux
instances de ses collègues architectes, MM. Beyaert, Pauli
et Schadde, avait accepté la mission d'élaborer les plans de
l'édifice.

Italie. — La vieille église de San Salvatorc, à Venise, a été
rouverte cet automne après dix ans et huit mois de restauration.
C'est là que se trouvent la Transfiguration et l'Annonciation du
Titien, deux tableaux de ses dernières années.

Quant à la restauration de Saint-Marc, pas de nouvelles.
Des meetings de protestation ont eu lieu à Londres et à Birmin-
gham. On en prépare à Oxford.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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