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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0021

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LIOTHÈQUE

CLXIV

L'Histoire de Tobie, traduite de la Sainte Bible par Lemaitre
de Sacv. — Édition de grand luxe. Un volume in-folio,
enrichi de 14 grandes compositions grave'es h l'eau-forte,
d'après les dessins originaux de Bida, par MM. Bida, Boil-
vin, Courtry, L. Flameng, F. Flameng, L. Gaucherel, Gil-
bert, Hédouin, Lefort, Le Rat, Milius, Monziès, et de
42 tètes de chapitres, lettres ornées et culs-de-lampc dessinés
par Bida, et gravés sur bois, avec encadrements et titre im-
primés en rouge. Paris. Hachette. 1880.

près la grande pu-
blication des Saints
Evangiles, la maison
Hachette a entrepris
et poursuit celle d'une
édition de la Bible,
qui fera pendant à la
première. Nous avons
parlé, il y a deux ans,
de la publication de
Ruth. L'année der-
nière, c'était l'histoire
de Joseph. Aujour-
d'hui voici l'histoire
de Tobie.

Chacun des 14.
chapitres a son illus-
tration particulière,
qui se compose d'un
en-téte, d'une lettre
ornée, d'un cul-de-
lampe gravés sur bois, et d'une planche in-folio gravée à l'eau-
forte. Toutes ces illustrations sont composées et dessinées par
Bida, mais pour la gravure il a dû faire appel à des collabora-
teurs. Ces collaborateurs sont MM. Courtry, Gaucherel, Le Rat,
-Milius, L. et F. Flameng, Hédouin, Henri Lefort, Monziès

et Achille Gilbert. Une seule planche a été gravée par Bida
lui-même, c'est celle du chapitre VIII, représentant le jeune
Tobie et sa femme priant Dieu d'écarter le démon qui a déjà
fait périr les sept maris de la jeune femme.

Les meilleures de ces planches sont celles des chapitres II,
V, VII, VIII, IX, XIII et XIV. Elles sont bien composées
par le dessinateur et bien gravées. Celle du chapitre II, qui
représente la femme de Tobie apportant un chevreau, forme un
groupe bien compris ; la pose et les gestes des personnages sont
vrais et naturels. Dans la planche IV, le petit groupe est très
joliment disposé, mais il est trop écrasé par l'architecture, qui
n'a pas un intérêt suffisant pour justifier cette prédominance.
La planche X, dont la composition est également bonne, est
gâtée par la mollesse du paysage. C'est là un danger dont quel-
ques-uns de nos aquafortistes feront bien de se délier. Ils veulent
absolument transformer leur pointe en burin, et, à force de
poursuivre la finesse, ils arrivent à la maigreur et à l'inconsis-
tance. Le feuillé de cette planche est de pure fantaisie, et les
montagnes du fond sont en coton. C'est d'autant plus regrettable
que M. Lefort est parfaitement capable de faire autrement, et
que le groupe des personnages est joliment arrangé. Je repro-
cherai également à la planche suivante un travail mesquin, sans
largeur. C'est tuer l'eau-forte que de la comprendre ainsi. Ce
qui fait le mérite artistique de ce procédé, c'est précisément sa
spontanéité, sa largeur. Le premier devoir pour les aquafortistes,
c'est de ne pas demander à leur instrument autre chose que ce
qu'il peut donner naturellement. Les abus de virtuosité sont
toujours funestes. M. Pannemaker est arrivé à faire de la gra-
vure sur bois qui joue la petite gravure sur acier. J'avoue que pour
mon compte je ne lui en fais pas du tout un mérite. Il n'y a pas
de raison pour qu'on s'arrête dans cette voie, et pour peu que
nous fassions encore quelques pas. nous allons tomber dans les
fadeurs du Keapsake anglais.

Nous en sommes du reste déjà plus près que nous ne nous
l'imaginons. On peut constater, en passant en revue les publi-
cations illustrées des grandes maisons de librairie pour 1880, une
suppression qu'on dirait systématique de tout accent, de toute
vigueur. Les colorations un peu énergiques, les oppositions du
 
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