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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Franchi, Alessandro: Portes du baptistère de Florence (Église Saint-Jean), [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0048

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Fleuron composé et gravé par Sébastien Le Clerc.

Lettre tirée d'un Ovide de 16> i.

PORTES DU BAPTISTERE DE FLORENCE

(ÉGLISE SAINT-JEAN)

(suite ')

insi que je l'ai dit plus haut, Giovan Francesco qui n'aimait pas à
laisser voir ses travaux avant de les avoir menés à bonne fin,
n'admit point d'exception même en faveur de Ridolfi, chef de l'Office
de l'Académie des marchands. Celui-ci, froissé, devint bientôt
l'ennemi du sculpteur, et s'efforça de lui nuire en tout. Par
exemple, Rustici avait besoin d'argent pour ses travaux, il se heur-
tait constamment aux refus du chef de l'Office, et se voyait par
suite forcé de réunir les consuls pour leur adresser sa requête. Mais
ceux-ci ne ressemblaient pas toujours à ceux dont nous parlions au
début, et le plus souvent, au contraire, ils n'accordaient qu'une
médiocre estime à une œuvre d'art. En fin de compte, Rustici dut, pour ne pas se trouver arrêté
au milieu de sa besogne, engager une partie de son patrimoine.

Ce fut bien pis quand il s'agit d'estimer son travail. Rustici avait choisi comme arbitre
Michel-Ange; les consuls, de leur côté, sur les instigations de Ridolfi, appelèrent un certain
Baccio d'Anguolo, charpentier. Naturellement le sculpteur se plaignit qu'on chargeât un
charpentier de juger ses statues. Ce à quoi Ridolfi répondit que les choses étaient bien ainsi,
mais que Rustici n'était qu'un orgueilleux et arrogant personnage.

En conséquence, l'œuvre qui valait deux mille écus fut estimée cinq cents par les consuls.
Le litige demeura en suspens pendant plusieurs années; il n'était point encore vidé le
i) avril ryiQ. Enfin il paraît qu'on se décida à accorder à l'artiste environ douze cents florins
d'or qui lui furent payés en plusieurs fois.

En voyant tant de méchanceté, Rustici presque désespéré se retira, mais se promettant bien
de ne plus jamais avoir affaire aux magistrats de la cité, et de ne jamais accepter de com-
mandes que de simples particuliers.

Dans sa vie solitaire, notre sculpteur ne s'abandonna point à l'oisiveté. Il gaspilla passablement
de temps et d'argent à chercher le moyen de congeler le mercure, en compagnie d'un autre
original connu sous le nom de Raffaelo Baglioni.

i. Voir l'Art, 5'année, tome IV, page 289.
 
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