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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Sutter, D.: Les phénomènes de la vision, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0135

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LES PHÉNOMÈNES DE LA VISION'

(suite)

l'amazone du palais cesi

Cette belle statue, attribuée à Calamis, représente très
probablement l'amazone Sosandre, dont Lucien parle avec les
plus grands éloges. L'unité et l'harmonie des formes, la variété
des étoffes et des plis, leur jet naturel recouvrant le nu sans le
masquer, font de cette statue un des plus parfaits modèles de
figure drapée que nous possédions.

Les grands plis sont formés sur les parties dominantes du
corps, et les petits plis font valoir les grands. L'ordre est établi
par un pli majeur et d'autres plis secondaires, tertiaires, formant

L'A M A/O NE DU PALAIS CeSI.

des masses variées, grandes et petites, se combinant entre elles
pour créer l'unité et l'harmonie du clair-obscur.

La figure, étant debout, forme une masse verticale affirmée
par la disposition des plis.

Les mêmes principes s'appliquent à l'arrangement de la
chevelure.

Le centre de gravité est soutenu par le pied droit, ce qui
donne de la grâce et de la légèreté au côté gauche.

La ligne esthétique, partant de ce point, passe par le milieu
du visage. La grandeur, la dignité, la noblesse, impliquent des
conditions de stabilité qui doivent paraître évidentes au premier
coup d'œil.

Cette ligne esthétique principale est soutenue par une ligne
secondaire formée de la draperie qui descend verticalement de
l'épaule droite, et arrive jusqu'à terre par un pli de la tunique.

La ligne tertiaire, composée de quatre parties, résulte de la
draperie tombant de l'épaule gauche ; elle se raccorde extérieu-
rement avec le profil de la jambe gauche, intérieurement, avec
la draperie de la ceinture et le pli interne de la jambe.

Le bras, soutenu par le pied gauche, forme une ligne ver-
ticale qui le fait rentrer dans la donnée générale. Bien que la
lance soit absente, la disposition des doigts la fait apparaître en
imagination.

Le bras gauche est encore rattaché à la donnée verticale,
par la courbe du profil extérieur du bras, celle de la draperie
qui recouvre l'abdomen, et l'extrémité du peplum, adroite. Cette
courbe gracieuse appartient à l'harmonie verticale.

Le peplum, à partir du coude droit, forme une courbe qui
se raccorde avec la précédente.

Les plis horizontaux de la ceinture sont entraînés dans
l'harmonie verticale par des plis obliques, à droite et à gauche,
formant éventail.

La ligne d'implantation des cheveux correspond, à droite et à
gauche, aux plis du peplum qui longent la tunique ; ils rattachent
la tète à la masse verticale, et lui donnent un grand air de no-
blesse et de majesté.

Enfin des lignes esthétiques horizontales, formant une masse
verticale, sont déterminées par les sourcils et le poignet gauche,
la disposition des cheveux, les plis externes et internes des dra-
peries.

La charpente osseuse du corps humain forme une masse
verticale, composée d'une succession de lignes horizontales, ré-
sultant de la ligne des yeux, des épaules, des coudes, des mains,
des hanches, des genoux, des pieds. Ces lignes sont soutenues
par les lignes du front, des sourcils, des narines, des oreilles, de
la bouche, des seins ; puis l'abdomen, par sa forme ovale, se
rattache aux aines par des lignes obliques qui le font rentrer dans
la donnée verticale.

C'est donc l'anatomie qui préside à la belle distribution des
draperies, et qui veut qu'on la distingue dans ses divisions prin-
cipales.

frise du parthénon. — deux cavaliers

Le groupe de ces deux cavaliers est d'une élégance par-
faite. Hommes et chevaux ont une vitalité qui se déploie
dans toutes leurs formes, avec une souplesse et une légèreté in-
comparables. Le génie de la fête respire partout dans cette œuvre,
et répand dans l'àme une délicieuse sensation. « Ils sont légers

Frise du Parthénon, deux cavaliers.

comme le vent, ces chevaux, dont les modèles appartiennent à
la race la plus légère qui soit au monde, chevaux façonnés et
assouplis par l'École athénienne, et que Phidias a allégés en-
core, en supprimant tout harnachement. » Platon disait : Le
sculpteur éliminera les détails oiseux, pour ne s'attacher qu'aux

i. Voir l'Art, 6« année, tome 1", page 74. — Les lignes ponctuées qu'on trouvera sur les gravures ont été tracées par notre collaborateur, M. Sutter, pour
faciliter l'intelligence de ses démonstrations.
 
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