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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Chronique française et étrangère
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0165

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1)2 L'A LIT.

de maîtres anciens de la collection Guise, appartenant au
collège de Christ Church, à Oxford. Ces chefs-d'œuvre seront
reproduits par les procédés les plus perfectionnés d'autotypie et
d'héliogravure. Notre collaborateur M. J. W. Comyns Carr
nous a dit les richesses et aussi les faiblesses de la collection
Guise, dans le compte rendu qu'il a consacré l'année dernière
aux expositions de la Grosvenor Gallery *,

Belgique. — Le ministre de l'intérieur a chargé une
commission, composée de membres de l'Académie royale, de
publier les œuvres des anciens musiciens belges. La publication
commencera par les œuvres de Grétry.

— Notre collaborateur M. Edouard Fétis a fait à la classe
des beaux-arts de l'Académie, dans sa séance du 8 janvier, une
communication curieuse. Il y a quelque temps, un tableau de
François Frutet, une Adoration des Mages, provenant de
l'église du couvent de la Merced, à Séville, était offert au
musée royal de Belgique, qui en faisait l'acquisition. Le nom
de François Frutet, découvert par l'historien des artistes
espagnols, Cean Bermudès, qui, sur la foi d'un document mal
déchiffré, lui avait attribué ce tableau, se trouve dans tous les
dictionnaires depuis le commencement du siècle. Il faudra l'en
rayer désormais, car on a trouvé au bas du tableau, avec la
date 1571, deux monogrammes, celui de Frans Floris (mort
en 1570, qui l'avait commencé, et celui de son meilleur élève,
Jérôme Francken, qui, non content de le terminer et de le
dater, y avait ajouté son portrait. François Frutet est un mythe.
Ce peintre célèbre n'a eu qu'un tort : il n'a jamais existé.

Italie. — Le palais Sforza, à Mola, un des plus beaux

[. Voir l'Art, 5" année, tome III, page 170.

monuments de l'architecture du xv° siècle, a été partiellement
détruit par un incendie.

— Un incendie non moins déplorable a notablement
endommagé le palais Sforza-Cesarini, à Rome. Plusieurs
tableaux ont été détruits, entre autres un superbe Van Dyck.

— Le comte L. F. Valdrighi, conservateur de la bibliothèque
d'Esté, à Modène, vient de publier un recueil d'essais dont l'un,
sur le piano-forte, tend à établir que le nom de cet instrument
serait plus ancien qu'on ne croyait. On attribue généralement à
Cristofori l'invention du piano avec la date de 1711. M. Valdrighi
reproduit deux lettres de Paliarino, adressées par ce facteur
d'instruments à Alphonse II, duc de Modène, le 27 juin et le
31 décembre 1598. Toutes deux font allusion à un instrument
nommé piano e forte. Ce n'était probablement qu'une variété du
clavecin, mais il est tout au moins établi que cette appellation
est antérieure à l'invention de l'instrument à cordes frappées
par les marteaux qui a détrôné l'épinette, le clavecin, la virginale
et autres instruments à cordes pincées par le bec de plume.

Pays-Bas. — La Société Arti et Amiciticv organise à
Amsterdam une exposition d'objets d'or et d'argent, antérieure
au xix° siècle : objets religieux, chefs-d'œuvre des corporations,
vaisselle domestique, médailles, monnaies, etc. L'exposition
aura autant que possible un caractère international. Elle aura
lieu en avril, mai, juin, dans les locaux de la Société. Un
comité est chargé de faire appel aux amateurs et collec-
tionneurs, dont le concours est indispensable à la réussite de
l'entreprise. M. Six, descendant du bourgmestre Six, de
Rembrandt, est vice-président de ce comité.

NECROLOGIE

— Le paysagiste anglais Edward William Cooke, R. A.,
qui vient de mourir âgé de quatre-vingt-six ans, était le fils
de George Cooke et le neveu de W. B. Cooke, deux graveurs
qui ont reproduit un grand nombre d'ouvrages de Turncr.
Lui-même avait étudié la gravure en même temps que la
peinture. Son art était celui d'une génération disparue. Il
cherchait la précision des lignes bien plus que le charme de
la couleur, peignant de préférence les côtes et les mers du
Nord, bien qu'il soit descendu jusqu'à Gibraltar, et qu'il
ait poussé jusqu'à Venise dont il n'était pas l'interprète né.

C'était un artiste consciencieux et un galant homme
qui laisse les meilleurs souvenirs. Il appartenait à la Royal
Academy depuis 1851 comme associé, depuis 1864 comme
membre titulaire.

— Un des membres les plus distingués de la Royal
Academy, l'architecte Edward Middleton Barry, est mort
subitement le 27 janvier, pendant une séance du comité
dont il était le trésorier. Il présentait quelques observations,
lorsqu'on le vit chanceler, et s'affaisser sur l'épaule d'un de
ses collègues en s'écriant : « Who is it ! » Quand on le releva.

il était mort. Né en 1830, il était le troisième fils, l'élève et
le collaborateur de Sir Charles Barry, l'architecte du Parle-
ment, auquel il succéda en cette qualité. Il avait continué
sur les dessins de son père les travaux du palais du Parle-
ment. On lui doit l'Opéra italien de Covent-Garden, terminé
en 1858, et plusieurs édifices publics, églises, écoles, hôtels,
à Londres et dans les principales villes de l'Angleterre.
Deux fois médaillé aux expositions universelles de Paris, en
1867 et 1878, il était officier de la Légion d'honneur.

— La mort de Carl Hubner a fait une profonde sen-
sation en Allemagne où ce peintre de genre était très popu-
laire. Né en 1814, il appartenait à l'école de Dusseldorf.
Élève de Schadow, il a produit un grand nombre d'ouvra-
ges, que la gravure et la lithographie ont popularisés et que
se disputaient l'Allemagne et l'Amérique. La vogue dont il
jouissait de l'autre côté de l'Atlantique le détermina même
à faire en 1874 une visite aux États-Unis où il reçut l'ac-
cueil le plus flatteur. Il fut l'un des fondateurs du Cercle
artistique de Dusseldorf, connu sous le nom de Malkasten
(littéralement, boîte de peintres).

Le Directeur-Gérant

EUGÈNE VÉRON.
 
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