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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Sutter, D.: Les phénomènes de la vision, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0208

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LES PHÉNOMÈNES DE LA VISION

(SUITE)

CALIGULA

Ce beau portrait est une des rares pierres gravées qui
aient échappé à la destruction des statues et des effigies de
cet empereur.

L'œil est mis en saillie, comme dans le portrait de Livia
Augusta, par une ligne esthétique de l'harmonie verticale, pas-
sant par le profil du cou, celui de l'œil, et les cheveux au-dessus
du front.

Ca ligula.

Une autre ligne oblique part de la narine, passe par le profil
de l'œil et l'extrémité d'une des feuilles de la couronne.

La couronne, placée selon une ligne oblique de l'harmonie
verticale, donne à la tète un grand air de noblesse; c'est une
règle toujours observée par les anciens pour les tètes laurées. Au
contraire, dans les festins et les fêtes bachiques, la couronne
était placée horizontalement.

L'agrafe du péplum est située au-dessous de la ligne d'im-

reproduction de quelque tableau célèbre de l'antiquité, comme
l'on en retrouve des spécimens dans les peintures de Pom-
peia, d'Herculanum, de Stabia, etc. En 1851, on découvrit à
Pompeia la grande mosaïque représentant une Bataille d'Alexan-
dre contre Darius, reproduction d'un tableau d'Aristide de
Thèbes, peintre de batailles dont Pline fait mention.

La forme générale est ordonnée par une courbe elliptique,
dont l'axe appartient à l'harmonie horizontale. Elle passe par le
sommet de la tète, le profil de la main gauche, le menton du
petit Amour, l'extrémité de la conque, la queue et la tète du pois-
son et l'angle gauche de la conque, pour revenir sur le sommet
de la tète.

La main droite est placée en suivant la ligne d'implantation
des cheveux.

Le coude droit supporte le haut du corps et permet au bras
gauche de s'étendre avec facilité.

Des parallèles à la courbe elliptique relient les autres détails
entre eux.

Le dauphin, le petit Amour, la draperie qui flotte au-dessus
de sa tète, la mettent en relief, et ces objets forment une masse
verticale qui établit la pondération du côté gauche de la compo-
sition.

Les cannelures de la conque, tombant perpendiculairement
sur le profil du corps, font valoir, par le contraste, la simplicité
et la grandeur du beau corps de la déesse.

Le mode de la couleur exprime la lumière douce d'une
belle matinée de printemps. Le ciel est clair, très légèrement
bleuté; la mer est d'un gris-bleu violacé, avec des reflets ar-
gentins.

VÉNUS A LA CONQUE.

plantation des cheveux, et la forme générale est ordonnée par
une ellipse.

VÉNUS A LA CONQUE, DU MUSÉE SECRET DE NAPLES.

Cette peinture décorative, trouvée à Gragnano, en 1762,
formait la perspective d'une petite allée de jardin. C'est la

La couleur des chairs est d'un ton délicat légèrement rosé;
la draperie est d'un jaune doré lumineux qui fait paraître plus
fine encore la coloration des chairs.

La conque a des rappels de rose clair et des tons d'algue
en dessous. Cette peinture a toute la beauté et la finesse d'un
Titien.

1. Voir l'Ait, 6' année, tome I", pages 74, 124 et 147. —
M. Sutter, pour faciliter l'intelligence de ses démonstrations.

Les lignes ponctuées qu'on trouvera sur les gravures ont été tracées par notre collaborateur.
 
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