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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Sutter, D.: Les phénomènes de la vision, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0209

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196

L'ART.

TRIOMPHATEUR COURONNÉ PAR LA VICTOIRE

Peinture de Pompeia.

Cette peinture passait pour la plus belle du Panthe'on de
Pompeia. L'expression de ce vainqueur « qui, loin de se re-
poser, me'dite de nouveaux triomphes », est pleine de noblesse
et de grandeur. La Victoire qui le couronne est d'une beauté
idéale.

Le centre de gravité du triomphateur est supporté par le
côté gauche, ce qui lui permet d'étendre la jambe droite, et
donne à la figure un maintien majestueux. La ligne esthétique,
passant par le centre de gravité, met les yeux en saillie.

Le centre de gravité de la Victoire est supporté par le pied
gauche. Nous trouvons ici une exception à la règle qui prescrit

Triomphateur couronné par t.a Victoire.

que le centre de gravité soit supporté par le côté opposé à celui
qui fait le geste. Mais ce n'est pas sans raison que l'artiste grec
s'est affranchi de la règle. La stabilité du côté gauche est un pré-
sage que la victoire restera fidèle au triomphateur, et l'expres-
sion morale du sujet en reçoit une force incontestable. Cette
raison paraît d'autant mieux fondée que toutes les statues d'Har-
pocrate, dieu du silence, présentent la même exception.

Les figures sont reliées entre elles par des lignes esthéti-
ques obliques, dont la direction est indiquée par les poutres du
plafond.

La première tange à l'index de la main gauche du triom-
phateur.

La seconde, à l'aile gauche de la Victoire, à la couronne et à
l'articulation du bras gauche du triomphateur.

La troisième passe par un ornement de l'architecture, à
gauche, par l'œil gauche de la Victoire, par l'œil droit et l'épaule
du triomphateur et par un nœud de la hampe qui supporte le
trophée.

La quatrième tange à l'aile droite, au coin de la bouche, à
l'articulation du bras gauche de la Victoire, à la chevelure, au
menton, à l'aisselle gauche du triomphateur et au nœud de la
hampe.

En faisant glisser l'équerre le long d'une règle et parallèle-
ment à ces lignes, on en découvrira d'autres qui relient les détails
entre eux et avec l'ensemble.

Des lignes horizontales et verticales relient aussi les détails
entre eux, pour former un tout un et caractéristique.

Le pli vertical interne de la tunique, retombant sur l'épaule
droite du triomphateur, prolonge le profil de la tète, lui donne
de la noblesse; et la courbe elliptique, formée par les plis qui
passent au-dessous du sein gauche, lui donne de la grâce et
laisse voir le beau développement de la poitrine.

Les draperies de la Victoire ne sont pas moins belles et font
dominer les grandes parties du corps.

La lumière entre par le premier plan, à droite, et se résout
dans le haut du tableau à gauche.

La tunique du héros est couleur gris de lin, le manteau
pourpre, les cothurnes rouges, avec des filets d'or; le diadème
est de couleur or.

La tunique de la Victoire est pourpre violacé. Elle cons-
titue un rouge secondaire, laissant dominer la figure princi-
pale. Le pallium est vert, les cothurnes blancs. La couronne
de feuillage est ornée de rubans rouges qui la relient à la cou-
leur dominante du tableau.

THÉSÉE VAINQUEUR DU MINOTAURE

Peinture d'Herculanum.

Cette peinture, une des plus importantes du musée de Naples,
nous montre l'éternelle lutte de l'intelligence et de la matière
sous une forme allégorique.

L'émule d'Hercule est de haute stature, comme il convient
à un héros. Il porte à l'annulaire la bague qui rappelle ses ex-
ploits, et tient en main la massue. Le Minotaure est étendu à ses
pieds, et dans le haut du tableau, à gauche, la figure assise dont

Thésée vainqueur du Minotaure.

la tète est détruite, représente Diane, à qui Thésée, suivant
Pausanias, érigea un temple à Trézène après sa victoire.

On pourrait croire que ce beau spécimen de l'art antique
est une copie du célèbre tableau de Parrhasius, l'ami de Socrate,
tant la conception du sujet, l'admirable harmonie des lignes et de
la couleur, l'expression des passions, révèlent un ordre d'idées
supérieures à l'exécution.

Les peintures d'Herculanum appartiennent à une meilleure
époque de l'art que celles de Pompeia. Elles s'en distinguent par
une savante ordonnance, l'expression des passions, la puissance
du modelé, obtenue par des hachures semblables à celles de nos
gravures en taille-douce, mais.plus larges d'exécution.

La figure de Thésée forme une masse verticale dominante,
accompagnée et soutenue par une masse secondaire, composée
du torse et du bras de Diane, de l'enfant qui baise la main de
 
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