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Énault, Louis: Les Industries du Verre à l'Exposition Universelle de 1878, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0214
Vases de Stefano deli.a Bell*. — Fac-similé d'une de ses eaux-fortes.
LES INDUSTRIES DU VERRE
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878'
II
e vitrail occupe une trop grande place dans la décoration
de la maison moderne pour que les organisateurs de
l'Exposition n'aient pas songé à lui accorder largement
l'espace dont il avait besoin pour étaler ses merveilles.
Il était devenu d'ailleurs l'ornement naturel de toutes les
galeries où on l'avait mis — et on l'avait mis partout —
au Trocadéro, dans la longue travée du Champ-de-Mars
qui borde la section française, en face des petits palais
consacrés aux beaux-arts, et dans les bâtiments annexes
construits dans la partie du parc qui faisait vis-à-vis à
l'École militaire.
Mais nous ne pouvons ici nous défendre d'un regret,
en songeant à la parcimonie extrême avec laquelle le
jury des récompenses a distribué ses faveurs à une
industrie si artistique, et à laquelle nous devons de si nombreuses et si exquises jouissances.
La peinture sur verre est aujourd'hui plus à la mode que jamais. Un mouvement de
diffusion que je ne craindrai pas de qualifier d'irrésistible l'a, en quelque sorte, vulgarisée,
avec une promptitude qui a surpris ses partisans même les plus enthousiastes. Les architectes
lui ont assuré, en l'adoptant, un succès que rien ne saurait arrêter désormais.
Il faut pourtant se garder de l'abus. La quantité est une affaire de goût; mais il en faut au
moins dans une pièce ou deux — dans l'antichambre, par exemple, ou dans la salle à manger ;
clans une galerie, et mieux encore dans un oratoire.
Mais, on le comprend sans peine, du moment où nous transportons le vitrail dans la maison
moderne, il faut absolument qu'il change de caractère. Les belles et grandes verrières, telles que
i. Voir l'Art, g» année, tome I", page l6f.
Tome XX.
26
LES INDUSTRIES DU VERRE
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878'
II
e vitrail occupe une trop grande place dans la décoration
de la maison moderne pour que les organisateurs de
l'Exposition n'aient pas songé à lui accorder largement
l'espace dont il avait besoin pour étaler ses merveilles.
Il était devenu d'ailleurs l'ornement naturel de toutes les
galeries où on l'avait mis — et on l'avait mis partout —
au Trocadéro, dans la longue travée du Champ-de-Mars
qui borde la section française, en face des petits palais
consacrés aux beaux-arts, et dans les bâtiments annexes
construits dans la partie du parc qui faisait vis-à-vis à
l'École militaire.
Mais nous ne pouvons ici nous défendre d'un regret,
en songeant à la parcimonie extrême avec laquelle le
jury des récompenses a distribué ses faveurs à une
industrie si artistique, et à laquelle nous devons de si nombreuses et si exquises jouissances.
La peinture sur verre est aujourd'hui plus à la mode que jamais. Un mouvement de
diffusion que je ne craindrai pas de qualifier d'irrésistible l'a, en quelque sorte, vulgarisée,
avec une promptitude qui a surpris ses partisans même les plus enthousiastes. Les architectes
lui ont assuré, en l'adoptant, un succès que rien ne saurait arrêter désormais.
Il faut pourtant se garder de l'abus. La quantité est une affaire de goût; mais il en faut au
moins dans une pièce ou deux — dans l'antichambre, par exemple, ou dans la salle à manger ;
clans une galerie, et mieux encore dans un oratoire.
Mais, on le comprend sans peine, du moment où nous transportons le vitrail dans la maison
moderne, il faut absolument qu'il change de caractère. Les belles et grandes verrières, telles que
i. Voir l'Art, g» année, tome I", page l6f.
Tome XX.
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