Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

DOI Artikel:
Énault, Louis: Les Industries du Verre à l'Exposition Universelle de 1878, [3]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0242

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES INDUSTRIES DU VERRE

A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878'

III

aj^j être destinée au temple de la céramique, car elle
nous montrait, dans un groupe bien équilibré, les
plus illustres maîtres dans les arts de terre,

|\it de main. La première de ces deux oeuvres devait

Comme peintre-verrier, M. Oudinot présentait
deux grandes compositions, très largement conçues,
et dont l'exécution révélait une remarquable sûreté

onsieur Eugène Oudinot, l'habile et heureux
verrier de la Grande Chaumière, a reçu du Jury
de l'Exposition universelle de 1878 deux médailles
de bronze, une médaille d'argent et la croix
d'honneur. Il eût été vraiment difficile de faire
mieux. Je me hâte de dire que ces distinctions
étaient méritées tout à la fois et par les beaux
vitraux que nous montrait M. Oudinot, et par ses
ingénieuses applications de l'émail au verre.

Lettre de G. Mitelli 2.

comme on disait jadis. La tonalité générale de l'ensemble était peut-être un peu blanchâtre ;
mais l'expression des physionomies avait été saisie avec justesse, et rendue avec bonheur. L'œil
satisfait se promenait de la belle Hélène de Hangest à Bernard Palissy, qui semblait porter un
monde dans sa tête puissante; d'Orazio Fontana à Luca délia Robbia; de Wytmans à Poirel
de Granval; ou bien il allait chercher plus loin, à gauche, vers l'extrémité du tableau, les
Chinois et les Japonais pittoresques, les Égyptiens pensifs, et les Étrusques et les Grecs, qui
nous ont laissé de si précieux souvenirs de leur art immortel.

L'autre vitrail représentait la Mort de la Vierge. Je ne passerai point aisément condamnation
sur certains détails d'ameublement qui commettaient trop audacieusement le péché d'anachronisme.
Tel était, par exemple, le lit de parade sur lequel reposait la mère de Jésus. Il était orné d'une
draperie rouge très moderne, et surmonté de pompons en plumes d'autruche dont la blancheur
attirait tout d'abord. La chose ne manquait pas de coquetterie, mais bien de couleur locale.
Par sa construction générale, ce lit était évidemment moderne, et l'on eût pu fouiller toute la
Palestine à l'époque où nous reporte ce vitrail, sans en trouver un semblable. Mais l'ensemble
de la scène était conçu par un véritable artiste : les personnages, bien entourés d'air, se
détachaient du fond, avec un relief vigoureux, et c'est un souffle vraiment religieux qui parcourait
et animait la composition tout entière.

Par les applications des émaux au verre, M. Eugène Oudinot obtient de très beaux effets
décoratifs; il compose ainsi des écrans de cheminée d'un éclat superbe, et qui donnent à nos
intérieurs une note singulièrement vive et gaie.

M. Hirsch exposait trois fragments de vitraux religieux appartenant à l'église Saint-Séverin,
de Paris. Ces vitraux, traités avec beaucoup de distinction et un grand sentiment chrétien, ce

1. Voir l'Art, 6° année, tome ier, pages 165 et 201.

2. Tirée de l'Alfabeto in sogno, exemplare per disegnare di Giuseppe M' Mitelli, pittore Bolognese. mdclxxxiii.

Tome XX. 29
 
Annotationen