Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

DOI Heft:
Notre bibliothèque
DOI Heft:
Chronique française et étrangère
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0271

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
246

L'ART.

résines. Ces contrées ont gardé et gardent encore une supériorité
due à des matières premières d'une qualité toute spéciale, à une
longue pratique, à la connaissance parfaite des procédés les plus
minutieux. Nous imitons leurs produits, sans pouvoir les égaler.

La Miniature naît en Egypte de l'écriture hiéroglyphique.
A Rome elle apparaît dès l'an 400 avant notre ère. Puis, elle se
réfugie dans les couvents. L'empire de Byzance lui donne sa
perfection.

Charlemagne introduit la miniature byzantine et anglo-
saxonne, qui s'étend sur l'Allemagne, sur la France et les
Pays-Bas. Enfin la gravure sur bois remplace la décoration en
miniature des livres, qui tombe dans l'oubli, pour ne renaître
que de nos jours.

La Glyptique, ou l'art de graver et tailler la pierre, se montre
déjà dans l'Inde, en Assyrie, en Babylonie, en Perse, en Egypte,
et arrive à son parfait développement par les Étrusques et les
Grecs. Après la chute de l'empire romain, elle ne survit que pé-
niblement à Byzance, et disparaît pour ainsi dire pendant mille
ans, pour reparaître avec la magnifique époque de Cinquecento,
retomber dans l'oubli pendant cent ans et se relever au xviiic siècle.

Aujourd'hui, cet art n'est malheureusement pas cultivé comme
il devrait l'être, bien que l'attention du public ait été réveillée
dans ces dernières années.

La Gravure sur bois débute en Allemagne. L'Eglise s'en
empare au déclin du moyen âge. La gravure devient une véri-
table arme des partis en conflit. La gravure sur bois n'eut jamais
en France l'influence qu'elle exerça en Allemagne. L'Angleterre
commence très tard, mais nous fournit des résultats fort beaux.
L'Italie et les autres pays ne produisent guère rien de remar-
quable. Quelques grands journaux illustrés, en France, en An-
gleterre et en Allemagne, élèvent chaque jour le niveau général
de cet art.

Telle est, en résumé, la pensée de ce premier volume. M. Bû-
cher n'a rien négligé pour donner à son histoire un caractère
pittoresque et frappant. Soixante-dix figures dans le texte, de
nombreux entêtes et culs-de-lampe appropriés au sujet, enfin
deux planches contenant ensemble la reproduction de quarante-
cinq pierres gravées, complètent un livre abondant en détails de
toutes sortes, et fort instructif.

B. Laroche.

CHRONIQUE FRANÇAISE ET ETRANGERE

France. — Académie des beaux-arts. — A la séance du
28 février, M. le marquis de Chennevières, directeur honoraire
des beaux-arts, a proposé la création d'un album qui renferme-
rait les portraits dessinés ou gravés de tous les membres de
l'Académie des beaux-arts. Voilà une idée qui nous semble tout
à fait heureuse. On aurait ainsi une galerie de portraits extrê-
mement précieux au point de vue de l'histoire, qui seraient exé-
cutés entre collègues. La proposition de M. de Chennevières
sera discutée dans la prochaine séance de l'Académie.

La commission des beaux-arts de la ville de Paris. — La
commission des beaux-arts et des travaux historiques instituée
à la préfecture de la Seine vient d'être réorganisée; elle se
compose, en outre des fonctionnaires de l'administration qui en
font partie de droit, des membres suivants :

MM. Perrin, administrateur de la Comédie-Française ; Caba-
nel, Hébert, Bonnat, Guillaume, Cavelier, Paul Dubois, J. Tho-
mas, Henriquel-Dupont, membre de l'Académie des beaux-arts;
Chapu, graveur en médailles; de Ronchaud, secrétaire général
du sous-secrétariat d'État des beaux-arts ; Barbet de Jouy, admi-
nistrateur des musées nationaux; Léop. Delisle, de Longpérier,
Hauréau, de Rozières, membres de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres ; Gréard, membre de l'Académie des sciences
morales et politiques; Beudant, doyen de la Faculté de droit;
du Sommerard, directeur du musée de Cluny ; Cocheris, inspec-
teur général de l'enseignement primaire.

Un répertoire des œuvres d'art. — Sur la proposition de
MM. H. Martin et G. Veyrat, le sous-secrétaire d'État aux
beaux-arts vient d'adopter, si l'on en croit divers journaux, le
projet d'un Répertoire universel des œuvres d'art, ou plutôt
d'accorder son concours à cette entreprise. Ce Répertoire
aurait pour objet de réunir sur toutes les œuvres d'art passées
et présentes et futures les renseignements monographiques les
plus exacts : origine (auteur, lieu, date); description, histoire,
situation actuelle, état de conservation, de telle sorte qu'on puisse
immédiatement trouver l'endroit et les conditions matérielles
dans lesquelles l'œuvre se trouvera. Une table générale des
noms d'œuvres et des noms d'artistes, précédée de divisions
méthodiques, permettrait de se reconnaître facilement au milieu
de cet amas de documents.

Nous croyons savoir que M. Turquet, s'il a en effet promis
son appui à l'œuvre de MM. G. Veyrat et H. Martin, ne s'est
nullement engagé d'une autre manière. Il sulfit d'un instant de
réflexion pour se rendre compte des difficultés pour ainsi dire

insurmontables que présenterait la création d'un Répertoire
comme celui dont il s'agit; par conséquent l'administration,
qui a à poursuivre le plus activement possible VInventaire gé-
néral des richesses d'art, ne peut guère songer à commencer
un autre travail.

Salon de 1880.— Le règlement du Salon inséré au Journal
officiel disait que la limite extrême pour la remise des tableaux
au palais des Champs-Elysées était fixée au 20 mars; mais le
règlement imprimé, sur feuilles séparées, et délivré par l'admi-
nistration, porte, corrigée à la main, la date du lundi 2g mars.

Il serait peut-être utile de faire parler le Journal officiel à
ce sujet, afin de rassurer les artistes qui n'auraient pas connais-
sance de la correction que nous signalons, et qui sont toujours
disposés à demander au dernier moment délais sur délais pour
l'envoi de leurs œuvres.

Exposition des aquarellistes. — La Société des aquarellistes,
a ouvert, le 2 mars, dans son local de la rue Laffitte, sa deuxième
exposition d'aquarelles. Ce ne sont, cette fois, que des aquarelles
succédant à très peu d'intervalle aux peintures à l'huile. Les dix-
huit membres titulaires ont envoyé chacun quatre, cinq, quel-
ques-uns huit et neuf aquarelles. Le catalogue, mieux imprimé
encore que celui de l'an dernier, est orné d'eaux-fortes qui en
font un album de luxe. Voici les noms des exposants : MM. Henri
Baron, Ed. de Beaumont, Ed. Détaille, Gust. Doré, Franc.-L.
Heilbuth, Eug. Isabey, J. Jacquemart, G. Jacquet, Roger Jour-
dain, L.-Eug. Lambert, Eug. Lami, Louis Leloir, Maurice
Leloir, Madeleine Lemaire, baronne Nathaniel de Rothschild,
G. Vibert, J. Worms. La société songerait, nous dit-on, à orga-
niser prochainement une exposition internationale d'aquarelles.
Excellent projet auquel nous applaudissons des deux mains.

A travers les ateliers. — On sait que M. Paul Baudry a été
chargé d'exécuter quatre grandes toiles pour la décoration du
plafond de l'une des salles de la cour de cassation. La plus im-
portante de ces toiles est en partie terminée. En voici la dis-
position. Sur un haut piédestal, surmonté d'une colonnade d'un
beau style et dont la silhouette s'enlève sur une échappée de
ciel bleu, la Loi est assise, vêtue d'une tunique gris argenté rele-
vée de broderies d'or. Elle tient d'une main ses tablettes et, de
l'autre, accueille la Jurisprudence qui se dirige vers elle la
tête haute, drapée dans un long vêtement de brocart d'or. Au-
dessus de la Loi planent la Justice et l'Équité. La première
élève d'une main son glaive et, de l'autre, ses balances. Toutes
deux sont vêtues de tuniques aux plis flottants qui laissent à
 
Annotationen