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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Chronique française et étrangère
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0273

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248 L'A

L'exposition comporte non seulement les œuvres d'art
proprement dit, y compris la photographie, mais encore tout ce
qui est du domaine de l'art appliqué à l'industrie : dessins de
vases, de meubles, de bijoux, d'étoffes, ou ces objets eux-mêmes,
pourvu qu'ils soient nouveaux et originaux.

Les tableaux, dessins, sculptures et autres objets d'art
devront être adressés, pour le 5 mai 1880, à M. le président delà
Société lorraine des Amis des Arts, a l'Université, rue Stanislas,
à Nancy. Chaque envoi devra être accompagné d'une note men-
tionnant le nom de l'artiste, le sujet et le prix de l'œuvre exposée,
dans le cas où l'auteur serait disposé à la vendre.

La Société accorde aux artistes la franchise des frais d'envoi
et de retour.

11 ne sera reçu que deux portraits du même artiste; les
cadres ovales devront être ramenés à la forme carrée.

Angleterre. — Il vient d'être ouvert au numéro 16, North
Andley Street, sous le nom de Grosvenor Art Club, un atelier
spécial pour l'étude du modèle vivant. Les jours de réunion
pour les dames sont les mardis et jeudis; et pour les messieurs,
les lundis et mercredis, de 6 heures 50 à 9 heures du soir. Les
salles sont commodes et bien éclairées, une est réservée à
l'étude de la tète et des modèles en costume.

Les élèves de toutes les écoles de peinture, soit en Angle-
terre, soit à l'étranger, sont admis à ces cours sans distinction,
et chaque membre est libre de prendre ou non des leçons. Le
prix de la souscription est très modéré.

— Il y a actuellement à Londres une exposition très inté-
ressante d'un certain nombre d'œuvres de Holbein. La plus
ancienne de ces œuvres est un portrait peint sur papier, repré-
sentant un peintre suisse nommé Hans Herbster, et daté de 1516;
on ne connaît de Holbein que deux autres ouvrages aussi anciens;
ils sont au musée de Bâle. Celui-ci a été quelquefois, mais à tort,
attribué à Hubert Van Eyck. Vient ensuite un petit portrait d'un
jeune homme d'une vingtaine d'années, portant un vêtement

RT.

vert foncé avec manches à crevés, coiffé de noir et tenant un
livre dans sa main droite, près de laquelle se voit la poignée
d'une épée. Un autre portrait, appartenant à M. I. E. Millais,
est regardé comme le plus beau tableau de la collection et un
incomparable chef-d'œuvre.

— II y a quelques mois, le Graphie organisait ce qu'on a
appelé le concours de la beauté. Ce journal avait demandé à
divers artistes en renom de peindre une tète de femme réalisant
au plus haut degré possible l'idéal de la beauté. Le résultat a
été assez faible; une douzaine de concurrents ont en effet envoyé
des œuvres qui sont actuellement exposées à Londres et qui ont
produit quelque déception. De Sir Fred. Leighton, on remarque
une figure assez banale inspirée des primitifs italiens. M. Leslie
a peint une de ces figures aimables et coquettes dont il a l'habi-
tude. L'œuvre la meilleure'est peut-être de M. Aima Tadema,
qui a représenté une femme blonde, adossée contre un rideau
d'or et ayant à côté d'elle un buste en bronze.

Monaco. — On vient de faire, à Monaco, une magnifique
découverte qui fera sensation dans le monde savant.

En creusant les fondations du nouveau gazomètre, on a
trouvé un trésor composé des objets suivants :

i° Trois gros bracelets en or, forme des bracelets modernes,
dits « porte-bonheur » ; 20 trois bracelets en or estampé avec
figures en relief; 50 deux bracelets en jais sertis d'or; 40 un bra-
celet, forme ovale, à charnières d'or; 5» un diadème en or
estampé, avec figures en relief; 6° un médaillon inédit en or de
Gallien; 7° huit médailles romaines en or, très rares; 8° un buste
de l'empereur Gallien, en or repoussé, de cinq centimètres de
hauteur.

Tous ces objets sont romains et originaires du 111e siècle ;
les bracelets, de forme particulière, sont sans doute des pha-
lères, c'est-à-dire des décorations et récompenses ayant appar-
tenu à un tribun militaire des légions romaines de l'empereur
Probus.

NECROLOGIE

— Notre collaborateur, le marquis Pietro Selvatico
Estense, vient de mourir à Padoue, le 26 février i8?o,
dans sa soixante-dix-septième année. L'art italien perd en
lui un critique éminent qui avait su mériter l'estime et la
déférence de quiconque s'occupait d'art dans toute l'Europe.
Il ne se contentait pas, du reste, de faire de la théorie et
d'écrire des livres, il avait fondé à Padoue une école de
dessin très fréquentée par les enfants des ouvriers, et dont
il s'occupa avec une activité incessante jusqu'au dernier
jour de sa vie. Il attachait plus de prix à son titre de pré-
sident de cette école de dessin qu'à celui de membre des
nombreuses académies italiennes et étrangères qui avaient
tenu à honneur de se l'attacher. C'était un homme de bien,
dans le sens le plus complet du mot, et son souvenir restera
longtemps présent à ses nombreux amis.

— L'école allemande a perdu, le mois dernier, le profes-
seur Franz Ittenbach, un des vétérans de l'école de pein-
ture de Dusseldorf. Né à Kœnigswinter en 1813, élève de
Schadow, il fit avec son maître un voyage en Italie en 183g,
et à son retour s'arrêta quelque temps à Munich, mais ses
pérégrinations n'exercèrent qu'une médiocre influence sur
son talent. Ittenbach cultivait l'imagerie ecclésiastique,
pour ne pas dire cléricale. Il est difficile d'attribuer une
valeur d'art à l'incessante fabrication de Vierges, d'Enfants
Jésus, de saints et de saintes de tous formats, à laquelle il
se livra toute sa vie. Il en retira honneur et profit, mais
il faut espérer que bientôt les églises catholiques d'Alle-
magne et d'Autriche qu'il a encombrées de ses produits
mécaniques perfectionnés offriront des primes à qui leur
rendra le service de les en débarrasser.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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