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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Cérésole, Victor: La porte de bronze, [1]: Sacristie de Saint-Marc à Venise
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0274

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e sac de Rome en 1^27 sous le pape Clément VII, par l'armée du
connétable de Bourbon, général de Charles-Quint, bouleversa les
œuvres et la vie d'un grand nombre d'artistes de la Renaissance.

C'est cette catastrophe qui décida Jacopo Sansovino à quitter
la Ville éternelle, pillée par les mercenaires espagnols et les lans-
quenets luthériens de Frundsberg, dont le vandalisme a laissé des
traces encore visibles de nos jours au Vatican.

L'artiste florentin à cette époque n'était plus jeune. Né vers 1479,
Jacopo Tatti. surnommé Sansovino par déférence pour son maître1,

Lettre de Jean Cousin, gravée par Pilinski.

avait donc alors déjà quarante-huit ans. Il était allé à Rome douze
ans auparavant avec Giuliano de San Gallo, et c'est Bramante, l'architecte, qui l'avait fait
connaître à Jules IL Raphaël, Andréa del Sarto, le Pérugïn, Sebastiano del Piombo et d'autres
grands artistes en faisaient le plus grand cas, et ce n'est qu'avec Michel-Ange, son compatriote,
qu'il était en froid, car Buonarroti craignait en lui un rival.

Jacopo Sansovino prit d'abord la résolution de se rendre en France, où il avait été précé-
demment invité par François Ier. Il avait l'intention de ne s'arrêter à Venise que pendant quinze
jours2 pour s'y reposer des dernières émotions, car il connaissait cette ville pour y avoir été
consulté en 15-23 par le doge Andréa Gritti au sujet de la réparation des coupoles de Saint-Marc3,

1. Ser Andréa Cantucci da Monte a Sansovino.

2. « Avrô sempre obbligo eterno a mio padre, écrivait à la fin du xvt° siècle Francesco Sansovino, le fils de notre artiste, che dopo il
0 sacco di Roma, dovendo andare a Parigi, chiamato da Re Francesco Primo, e giunto in Venezia, con animo di riposarsi per quindici
« giorni e poi partirsi per Francia, non solamente si fermô per i predetti giorni, ma si visse 47 anni, e finalmente ci si morî con quella
« honorevolezza che sa tutto il mondo. » (V. Francesco Sansovino, del Segretario, livre VII, page 221. — Venetia, appresso gli heredi di
Vincenzo Valgrisi, 1580, in-8u.)

5. On voit que les restaurations de l'église de Saint-Marc, qui font tant de bruit, aujourd'hui et qui sont nécessaires si on ne veut pas
laisser tomber en ruines l'ancienne basilique, ne datent point d'hier. Du temps du doge Andréa Gritti on entoura ces coupoles de cercles cie
fer. Temanza, architecte de la Sérénissime République il y a un siècle, rapporte qu'à cette époque les ouvriers de l'église de Saint-Marc
appelaient encore il Cerchio di Sansovino le cercle de fer entourant extérieurement la coupole centrale, pour le distinguer des deux autres
cercles de fer placés au xvmc siècle. (V. Teman^a, Vita di Jacopo Sansovino, p. 218, dans le vol. Vite dei più celebri architetti e scnltori
vene^iani che fiorirono nel secolo xvi°, Venetia, 1778, stamperia Palese, in-40).

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