Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

DOI Artikel:
Leroy, Louis: Les pensionnaires du Louvre, [3]: (Classe des dames)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0283

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Frise composée et gravée par P. A.

Ducerceau.

LES PENSIONNAIRES DU LOUVRE

(CLASSE DES DAMES')
III

n voici une qui marche sans lisières depuis longtemps. On la
voit partout où il y a à se faire voir. Olga de Montsablé (la
particule est d'invention récente) a un pied dans le monde où
Ton s'amuse, et l'autre dans celui où l'on ne s'ennuie pas.

Copie de préférence les tableaux galants ; ce sont ceux
dont les reproductions lui sont particulièrement demandées.
Elle travaille en ce moment à une Madeleine d'après Fragonard,
qui semble se repentir comme elle se réjouissait autrefois : une
trop grande habitude !

Le Louvre sert de salon à M"c Olga. Elle y reçoit les
visiteurs et jacasse avec eux en toute liberté.

■— Bonjour, vicomte. Vous allez bien depuis le souper de
cette nuit?

— Non... très mal !

— La grippe?

—■ Est-ce que je m'occupe de ça!.. Mais après m'avoir promis le cotillon, vous m'avez lâché
indignement pour don... Chose, le Péruvien.

— Il est d'un si beau ton !

— Tout jaune. Je préfère ma couleur à la sienne.

— Et moi la sienne à la vôtre... C'est gentil ce que je fais, hein?

— Trop décolleté de partout.

— Vous vous en plaignez ?.

— Je ne comprends pas que vous osiez copier ces choses-là en public.

—■ Vous avez raison. Je demanderai un cabinet particulier à l'administration. Adieu, vicomte.
Voilà ma petite amie Aline qui va venir s'installer près de moi, et vous nous gêneriez pour causer.

La nouvelle venue est moins lancée que Mlle Olga; mais elle est sur la pente et trouve un
plaisir extrême aux racontars mondains de sa supérieure.

— Combien avez-vous reçu de déclarations au bal d'hier, chère amie?

— Autant que de danseurs. Ces messieurs se répètent d'une façon désolante. Mais, voyez-vous,
je ne me passionnerai jamais que pour un indifférent. Cela me changera.

— Cependant...

— Non, c'est ennuyeux, toujours la même rengaine!..

i. Voir l'Art, 6' année, tome I", pages 158 et 182. — Tous les dessins de cette série d'articles sont dus à M. Paul Renouard.
Tome XX.
 
Annotationen