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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Geffroy, Gustave: Valentin
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https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0325

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Frise tirée d'un Ovide de i 6 5 i.

VALENTIN

a vie de Valentin est longtemps restée dans une obscurité à peu
près complète. Ce n'est que peu à peu que l'on est parvenu à lui
constituer un état civil. Le nom de l'artiste lui-même était assez
mal connu. Heureusement des documents ont été retrouvés. Nous
pensons qu'il y a intérêt et profit à rassembler ces découvertes et
à y joindre une étude des ouvrages du maître.

11 fut admis pendant longtemps que le nom de notre artiste
était Moïse Valentin ; et cela d'après un auteur italien qui l'avait
désigné sous le nom de Mosu ou Mousu Valentin. D'Argenville,
Michaud, Viardot, le catalogue du Louvre, etc., le désignent ainsi;
mais il y avait — et il y a toujours du reste — beaucoup d'excel-
lentes raisons qui réduisent à néant cette arbitraire appellation. Valentin étant d'origines
française et italienne, il est d'abord peu probable qu'on l'eût baptisé du nom israélite de Moïse;
de plus, ce nom de Moïse paraît pour la première fois dans l'ouvrage de d'Argenville, c'est-à-dire
en 1787; or, Félibien, qui écrit en 1670, ne le mentionne en aucune façon. Mais ce qui vint
faire sur ce point le jour le plus complet, ce fut la pièce produite par M. Anatole Dauvergne,
peintre et littérateur ; c'est un « tableau général de la famille de Boullogne (ou Boullongne) de
Coulommiers, dressé vers 1780 pour cette famille par Michel-Martial Cordier, juge de paix de
Coulommiers avant 1789, conventionnel mort dans l'exil à Bruxelles, en 1824 ». Il ressort de
cette pièce, que Valentin était en réalité le deuxième enfant de Valentin de Boullongne, mort
en 1618, et de Jeanne de Monthion. Ce Valentin de Boullongne était lui-même le quatrième fils
de-Jean de Boullongne, dit Rasset, peintre-verrier, né à Boulogne, et qui se fixa à Coulommiers
où il fit souche, comme ces détails le prouvent. La famille existait encore dans cette ville il y a
peu de temps, paraît-il, et conservait fièrement cette tradition de parenté avec Valentin. Celui-ci
reçut au baptême le nom de Jean, mais porta sans doute le prénom de son père, et c'est ce
prénom de Valentin qu'il a illustré.

Jean de Boullongne, dit le Valentin, naquit donc le 8 juin 1601, rue du Montil-Sainte-Foy,
à l'angle de l'impasse des Remparts, à Coulommiers, dans cette Brie où devaient aussi naître
ces artistes éminemment nationaux, les frères Lenain.

Il n'y a jusqu'à présent aucun document sur la jeunesse et la première éducation artistique
du peintre. On sait qu'il alla à Rome; et alors, on marche sur un terrain ferme avec les
historiens italiens qui nous mettent au courant de ses travaux, de son existence, de sa mort.

Tome XX. }8

Lettre tirée d'un Ovide de 16> I -
 
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