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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Courrier des musées
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Expositions
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EXPOSITIONS.

28,-

C'est dans l'endroit de la ville où passait l'ancienne voie
romaine allant du Castellum sur le Heidenberg, jusqu'à
Mayence, que la trouvaille a été faite. Il y a quelques années,
on avait déjà trouvé sur le même emplacement d'anciens tom-

beaux chrétiens : il paraît donc avéré qu'il y a eu là, après la
domination romaine, un cimetière franc. Le monument en
question a été déposé au Musée de la ville, section des anti-
quités.

EX POSITIONS

Franck. — L'Exposition de l'Union centrale des Beaux-
Arts appliqués à l'Industrie a fini par se compléter et est aujour-
d'hui fort remarquable sous bien des rapports; malheureuse-
ment elle est peu suivie ; la faute en est aux organisateurs; ils
ont par trop usé de sans gène envers le public, en procédant à
l'inauguration, alors qu'il n'y avait pas quoi que ce soit de prêt.

11 faut espérer que la leçon profitera à la direction de
l'Union, qui ne devrait jamais perdre de vue que ses expositions
sont sa seule ressource sérieuse; l'absolue insuffisance de son
capital n'est, en effet, un secret pour personne.

Cette fois on n'a pas seulement « failli attendre », on a bel
et bien attendu de longs jours après l'ouverture officielle, et, à
l'heure qu'il est, on attend encore le Catalogue de la partie
rétrospective dont l'intérêt est si grand.

Le public nous permettra de lui faire observer qu'il a suffi-
samment témoigné son mécontentement, et que son abstention,
si elle se prolongeait davantage, tournerait au détriment de ses
propres plaisirs intelligents.

L'exposition rétrospective du Métal, installée dans les gale-
ries du premier étage, constitue le délassement le plus instructif.
Nous ne saurions trop recommander de faire de longues et fré-
quentes visites à la Sixième Exposition de l'Union. Les visiteurs
nous en sauront gré. Les industries modernes du rez-de-chaussée
sont également remarquables.

Il est désolant que l'Union ne se soit jamais occupée éner-
giquement de la constitution du capital important qui lui est
indispensable, absolument indispensable. Elle en est à sa sixième
exposition et, afin de pouvoir disposer du Palais de l'Industrie,
elle en est encore toujours réduite, faute de local à elle, à n'ou-
vrir ses expositions que pendant les mois où l'on déserte Paris.
En Angleterre on n'eût débuté qu'avec le capital suffisant et dès
la seconde année d'existence la Société eût possédé un immeuble
à elle.

Allemagne. — Le dimanche 29 août a eu lieu l'inaugura-
tion du Salon de Berlin qui restera ouvert pendant deux mois.
11 y a plus de mille œuvres d'art exposées. Plusieurs artistes
anglais et américains sont au nombre des exposants.

Angleterre. — L'Exposition des Beaux-Arts de Leeds,
organisée au moyen de prêts faits par les collectionneurs, et
d'envois personnels des artistes, a' été close le 4 août. La
Yorkshire Fine Art Society, qui l'avait organisée, a été si satis-
faite du résultat tant au point de vue artistique que sous le
rapport financier, qu'elle s'occupe de réunir les éléments d'une j
exposition nouvelle dite d'automne, qui restera ouverte à Leeds
jusqu'à la Noël.

— La sixième exposition annuelle d'eeuvres d'art modernes
organisée par la Royal Manchester Institution, a été ouverte le
vendredi 5 septembre.

Belgique. — Les Expositions du Cinquantenaire. — Il n'y
a qu'une voix pour admirer l'Exposition industrielle qui fait le
plus grand honneur à cette vaillante petite nation de cinq mil
lions d'habitants rivaux sur ce terrain et rivaux très sérieux de
plus d'une puissance de premier ordre. Ce n'est point ici le lieu de
parler industrie. Notre devoir est de nous borner à signaler les
progrès manifestes du goût dans les applications que l'on a faites
crt Belgique de l'art à l'industrie.

Disons aussi que les aménagements de l'Exposition indus-
trielle sont fort remarquables et ne méritent que des éloges.

Il est désolant que l'on n'en puisse dire autant de l'Exposi-
tion rétrospective, sa voisine, son infortunée voisine, car le
contraste est par trop grand. D'un côté, un soin admirable, un
ensemble toujours harmonieux, si nombreuses que soient forcé-
ment les subdivisions; de l'autre, un manque de goût navrant,
le mélange perpétuel d'objets vrais et d'objets faux, des vides à
droite et à gauche qu'il eût été si facile de combler, Line oeuvre
défectueuse sous mille rapports alors qu'on avait entre les mains
tous les éléments d'un très beau succès.

A l'Exposition Historique de l'Art belge, i83o-l88o, on
constate avec un pénible étonnement l'absence de M. Stéphane
Pannemakcr. un maître qui fait le plus grand honneur à la
Belgique ; il a littéralement révolutionné la gravure sur bois
et personne ne le surpasse dans cet art dont il a considérablement
élargi le cadre. Il nous est impossible d'admettre que l'on ait
oublié d'inviter un artiste de cette valeur, à prendre part à cette
solennité nationale, et, d'un autre côté, nous nous refusons
h croire qu'il ait, lui, décliné l'honneur d'exposer.

L'ensemble des œuvres réunies au Palais des Beaux-Arts est
pour la critique sincère du plus extrême intérêt, mais en cette
occasion il est plus que difficile à la presse belge de briller par
une franchise absolue. La plupart des exposants sont encore de
ce monde et cependant cette exhibition cinquantenaire démontre
que la postérité a commencé pour eux et que ses jugements sont
loin, en bien des cas, d'être agréables. Les questions d'amitié ou
de camaraderie, les simples relations quotidiennes mêmes pèsent,
plus qu'elle ne le voudrait évidemment, sur la critique belge;
aussi est-il prudent de lire entre ses lignes. Elle a peut-être eu
tort d'entrer dans le détail d'une exposition de cette nature qui
comporte plutôt un jugement d'ensemble ; c'est du moins ainsi
que nous le comprenons. En se plaçant à ce point de vue, nous
ne croyons pas que l'avenir démente l'impression que nous
avons emportée de ces cinquante ans de peinture.

Le fait capital qui s'impose à tout esprit loyal, à tout juge
sans parti pris, c'est le triomphe incontesté de Navcz comme
portraitiste; là, sa supériorité est écrasante. Cet homme tant
conspué pour ses tableaux religieux et qui l'était si justement à
cet égard, ne connaît aucun rival en Belgique pour le portrait;
sur ce terrain, c'est un maître; personne ne l'approche, même
de fort loin. Il a le dessin, le modelé, la tournure, le caractère,
une rare sûreté d'exécution et, qualité inattendue pour qui ne
se souvenait que du peintre d'histoire amoureux du vert-pomme,
la couleur!

Que la génération actuelle, forcée aujourd'hui de s'incliner
devant lui, se souvienne toujours que la revanche posthume de
Navez est due à une qualité maîtresse, la conviction. Il la pos-
sédait au plus haut degré. Un mot profond adressé à un de ses
élèves, le résume tout entier : « Il ne faut pas vouloir être l'ami
de tout le monde. »

L'application de cette maxime ne procure pas à un artiste
une vie exempte d'amertume, mais elle contribue singulièrement
à faire vivre un homme de valeur dans la postérité, ce qui doit
être son ambition première et son constant objectif.

La conviction, c'est par là que pèche l'école belge.

L'effondrement absolu, radical, d'une de ses bruyantes sub-
divisions, de l'école dite d 'Anvers, — Much ado about nothing !
— en est la plus éloquente démonstration. Il ne suffit pas de se
dire les continuateurs de Rubens et de son illustre pléiade, pour
 
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