DEFENDENTE DE FERRARI'
DA CH1VASS0
(SUITE ET FI M )
vrée. — Dôme. — Dans la sacristie du dôme d'Ivrée, décorée
de cadres de l'époque ultrà-barochienne, se trouve un tableau
de Defendente de Ferrari, avec le monogramme, --J-
identique à celui du triptyque du couvent de '^Z"J
San Francesco, sur les lacs d'Avigliana, appartenant aujourd'hui
à M. d'Aigremont; on doit l'interpréter Ferrari pinxit.
11 représente saint Joseph et la Madone adorant l'enfant Jésus.
Au fond, des ruines. Un cvèque avec un bâton pastoral est là; c'est
peut-être un personnage de la noble famille Gattinara; à côté, un
prêtre à genoux, la tête découverte et les mains jointes, qu'on
suppose être un Pouzone d'Azeglio. En bas, des armoiries avec trois marteaux.
Ce tableau de la sacristie de la cathédrale d'Ivrée est regardé par quelques-uns comme une
œuvre du Pérugin. Us interprètent l'F. P. par fecit Peruginus. Mais il faut remarquer que
Pérugin signait ses tableaux plutôt : P. V. Pietro Vannucci. On sait d'ailleurs que l'illustre maître
de l'école d'Ombrie avait, en i)2i, dépassé sa soixante-quinzième année, et était déjà arrivé à
cet état de découragement qui le détourna de l'art, et dans lequel .il resta jusqu'à la fin de sa
vie, en 15:24.
Dans la chapelle de Saint-Nicolas, près du dôme, il y a un autre tableau de Defendente
refait en entier; il n'en reste plus d'intact que le très beau fond de perpective.
Ivrée. — Evêché. — On admire aujourd'hui, dans une antique salle d'honneur de l'évêché,
un tableau de Defendente de Ferrari, qui était autrefois dans une pièce de la mairie. Il repré-
sente la Madone adorant l'enfant Jésus, saint Joseph et sainte Claire avec un ostensoir et suivie
d'un grand nombre de religieuses et d'anges aux ailes rouges. En bas, une bannière avec trois
oiseaux noirs.
Dans les deux tableaux d'Ivrée, l'enfant Jésus repose sur le bord du manteau bleu de la
Madone, comme dans beaucoup d'autres triptyques déjà décrits. La Madone a des bracelets et
un collier d'or et de pierres précieuses, comme dans le tableau de la Pinacothèque de Turin,
représentant les fiançailles de sainte Catherine.
Moncalieri. — Dôme. — On voyait, il y a peu d'années, dans la sacristie du dôme de
Moncalieri, un triptyque de Defendente de Ferrari. Cette précieuse peinture fut achetée par
M. l'avocat Rosazza, le généreux bienfaiteur de la vallée d'Andorno.
La structure architectonique du triptyque est d'une composition inspirée par le style élégant
et sympathique de la Renaissance italienne. — Il se compose de trois peintures dans la partie
inférieure, trois de moindre hauteur dans la partie supérieure, et une peinture ronde isolée
au sommet. Le premier compartiment inférieur, à gauche, représente saint Jean dans l'île de
Pathmos. Au milieu, est représenté saint Ives, et, dans celui de droite, saint Léon avec la
chape à la mode antique, enrichie de broderies d'or en relief, célébrant la messe et absorbé,
au moment de l'élévation, par la vision mystique de YEcce homo. Il ne faut pas passer sous
1. Voir l'Art, }" année, tome III, page 197; 4e année, tome I", page 174; 6' année, tome II, page 182; tome III, page 75, et tome IV,
page 106 et 1^5.
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DA CH1VASS0
(SUITE ET FI M )
vrée. — Dôme. — Dans la sacristie du dôme d'Ivrée, décorée
de cadres de l'époque ultrà-barochienne, se trouve un tableau
de Defendente de Ferrari, avec le monogramme, --J-
identique à celui du triptyque du couvent de '^Z"J
San Francesco, sur les lacs d'Avigliana, appartenant aujourd'hui
à M. d'Aigremont; on doit l'interpréter Ferrari pinxit.
11 représente saint Joseph et la Madone adorant l'enfant Jésus.
Au fond, des ruines. Un cvèque avec un bâton pastoral est là; c'est
peut-être un personnage de la noble famille Gattinara; à côté, un
prêtre à genoux, la tête découverte et les mains jointes, qu'on
suppose être un Pouzone d'Azeglio. En bas, des armoiries avec trois marteaux.
Ce tableau de la sacristie de la cathédrale d'Ivrée est regardé par quelques-uns comme une
œuvre du Pérugin. Us interprètent l'F. P. par fecit Peruginus. Mais il faut remarquer que
Pérugin signait ses tableaux plutôt : P. V. Pietro Vannucci. On sait d'ailleurs que l'illustre maître
de l'école d'Ombrie avait, en i)2i, dépassé sa soixante-quinzième année, et était déjà arrivé à
cet état de découragement qui le détourna de l'art, et dans lequel .il resta jusqu'à la fin de sa
vie, en 15:24.
Dans la chapelle de Saint-Nicolas, près du dôme, il y a un autre tableau de Defendente
refait en entier; il n'en reste plus d'intact que le très beau fond de perpective.
Ivrée. — Evêché. — On admire aujourd'hui, dans une antique salle d'honneur de l'évêché,
un tableau de Defendente de Ferrari, qui était autrefois dans une pièce de la mairie. Il repré-
sente la Madone adorant l'enfant Jésus, saint Joseph et sainte Claire avec un ostensoir et suivie
d'un grand nombre de religieuses et d'anges aux ailes rouges. En bas, une bannière avec trois
oiseaux noirs.
Dans les deux tableaux d'Ivrée, l'enfant Jésus repose sur le bord du manteau bleu de la
Madone, comme dans beaucoup d'autres triptyques déjà décrits. La Madone a des bracelets et
un collier d'or et de pierres précieuses, comme dans le tableau de la Pinacothèque de Turin,
représentant les fiançailles de sainte Catherine.
Moncalieri. — Dôme. — On voyait, il y a peu d'années, dans la sacristie du dôme de
Moncalieri, un triptyque de Defendente de Ferrari. Cette précieuse peinture fut achetée par
M. l'avocat Rosazza, le généreux bienfaiteur de la vallée d'Andorno.
La structure architectonique du triptyque est d'une composition inspirée par le style élégant
et sympathique de la Renaissance italienne. — Il se compose de trois peintures dans la partie
inférieure, trois de moindre hauteur dans la partie supérieure, et une peinture ronde isolée
au sommet. Le premier compartiment inférieur, à gauche, représente saint Jean dans l'île de
Pathmos. Au milieu, est représenté saint Ives, et, dans celui de droite, saint Léon avec la
chape à la mode antique, enrichie de broderies d'or en relief, célébrant la messe et absorbé,
au moment de l'élévation, par la vision mystique de YEcce homo. Il ne faut pas passer sous
1. Voir l'Art, }" année, tome III, page 197; 4e année, tome I", page 174; 6' année, tome II, page 182; tome III, page 75, et tome IV,
page 106 et 1^5.
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