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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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Ménard, René: Le salon de 1881, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18878#0229

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HeRCULANUM (23 AOUT AN 7 g).

Dessin d'Hjctor Le Roux, d'apiès son tableau. (Salon de 1881.)

LE SALON DE 1881'

l y a des peintres qui sont périodiquement en butte aux colères
ou aux dédains de la critique, et qui, pourtant, occupent dans les
arts une haute position et reçoivent journellement de leurs collè-
gues des témoignages de la plus grande estime. M. Cabanel en
est un exemple frappant, et le vote des artistes réunis en société
indépendante et en dehors de toute influence officielle semble
donner un démenti à tout ce qui a été dit et imprimé sur lui dans
ces dernières années. S'il est pourtant un fait incontestable, c'est
que la plupart des hommes qui écrivent sur les arts se font sim-
plement l'écho des opinions qui ont cours parmi les artistes , dont
ils rédigent les appréciations bien plus souvent qu'ils n'émettent une manière de voir qui leur
appartienne en propre. En somme, je ne crois pas m'avancer beaucoup en disant que la critique
parisienne traduit très fidèlement les idées qui ont cours parmi les peintres. Comment alors
expliquer l'anomalie qui vient d'être signalée? C'est pourtant ce que je vais tâcher de faire; mais
comme, en somme, ceci n'est qu'une incidence, il faut d'abord dire quelques mots des ouvrages
que M. Cabanel a envoyés cette année.

Je n'essayerai pas toutefois de dissimuler l'embarras que j'éprouve à ce sujet. L'Art m'a
quelquefois paru d'une sévérité excessive à l'égard de cet artiste, et il m'est arrivé, dans plusieurs
occasions, de rompre des lances à son sujet avec mes collaborateurs. Chargé cette année de
faire le compte rendu du Salon, je me trouve mis au pied du mur et obligé de dire nettement
ma manière de voir. Comme il y a de grandes inégalités dans le talent de M. Cabanel, j'espérais
tomber sur une bonne veine, et je me faisais à l'avance un malin plaisir de pouvoir hautement
faire son éloge dans les colonnes d'un journal qui, généralement, ne lui est pas favorable. C'est

i. Voir l'Art, 7= année, tome II, pages 15G et 180.
 
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