Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 1)

DOI Artikel:
Prat, J. G.: Silhouettes d'artistes contemporains, [4]: Franҫois-Louis Franҫais
DOI Artikel:
Colvin, Sidney: Franz von Bocholt et Israël van Meckenen
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19293#0103

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
86

L’ART.

Français termine en ce moment deux toiles nouvelles, l'une intitulée Une Trouée dans la
Méditerranée ; l’autre, Une Vue prise à Capri, qu’il doit exposer l’année prochaine et qui, nous
en avons la conviction, seront dignes du reste de son œuvre.

Quoi qu'il en soit, c’est toute une vie de travail et d’honneur, d'études assidues, de dignité,
de probité, que celle de cet artiste; et c’est surtout pour la proposer comme modèle aux natures
dévoyées de l'heure présente, que nous nous sommes décidé à en présenter aux lecteurs de l’Art
le résumé rapide.

J. G. P R AT.

FRANZ VON BOCHOLT ET ISRAËL VAN MECKENEN

n fait à remarquer dans l’histoire de l’art qui nous occupe, Fart
de graver sur cuivre, c'est le rôle important que jouèrent aux
débuts de cet art des ateliers de gravure établis, non là où on
l’aurait naturellement prévu, dans des grands centres de population
et de commerce, mais dans de petites villes peu connues. Ainsi,
à Cologne, la grande ville des pays rhénans, la capitale de l’in-
dustrie et des arts, où fourmillaient les peintres de retables et de
vitraux, les sculpteurs, les orfèvres, les ciseleurs en bronze et en
argent, à Cologne, nous avons de la peine à constater l’existence
au xve siècle d’une école de gravure proprement dite. Il est vrai
qu’on a l'habitude d’attribuer aux ateliers de cette ville certaines
estampes où l’on croit retrouver l’empreinte plus ou moins réellement accusée du style particulier
à son école contemporaine de peinture. Tels sont par exemple les morceaux signés de l’initiale S,
et conservés pour la plupart aux musées de Berlin et de Londres. Il est encore vrai que le
graveur remarquable, travaillant à Zwoll, en Hollande, et connu sous le nom de « maître à la
navette » , a été considéré comme originaire de Cologne par Passavant et par les auteurs allemands
qui l’ont suivi. Selon leur théorie, le maître en question ne serait autre que ce peintre-orfèvre,
Jean de Cologne dont parle un document de 1478 : Devotissimus juvenis dictus Johannes de
Colonia, qui cum esset in seculo pictor fuit optimus et aurifaber. Mais ce ne sont là que des
conjectures, reposant sur d’assez faibles indices.

D’autre part, nous possédons des preuves certaines du fait ‘qu’il existait à cette même époque
des ateliers florissants de gravure dans des endroits relativement très peu importants. Parmi ces
ateliers de province, un des plus considérables, après celui de Martin Schongauer, en Alsace,
était établi à Bocholt ou Bochold, petite ville du Bas-Rhin, située dans l’évêché de Münster en
Westphalie, et éloignée de trois ou quatre lieues de la rive droite du fleuve. Cette petite ville
est d’ailleurs presque sans histoire, toute sa renommée tient à la place qu’elle occupe dans
l'histoire de l’art comme siège de l’école de gravure dont nous allons parler. Le premier
maître qui s’y distingue est celui dont on peut lire les initiales F.V.B en dessous de la planche
dont la reproduction accompagne cette étude, et qui a pour sujet Saint Georges tuant le dragon.
Voici comment nous nous trouvons à même de donner à ces initiales leur vraie signification. Un
écrivain allemand de la fin du xvi“ siècle, Mathias Quadt, dans un livre qui a pour but de
célébrer les gloires de sa patrie, raconte, dans le chapitre qu’il consacre aux maîtres graveurs,
que le premier qui s’est distingué dans ce métier fut un certain Franq ou François de Bocholt,
qui, à l’origine, avait été berger dans le pays de Berg. Rien de plus naturel au premier abord que
d’identifier notre F.V.B avec ce Franz von Bocholt, tout en n’acceptant aveuglément ni la légende

Lettre ornée tirée d’un alphabet gravé sur cuivre,
par Israël van Meckenen.
 
Annotationen