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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 1)

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Montferrier, H. G.: L' École Franҫaise de Rome
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https://doi.org/10.11588/diglit.19293#0293

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L’ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME

Il ne s’agit pas de l’Académie française de Rome établie depuis le commencement du siècle
à la villa Médicis; ses mérites sont contestés et il ne nous convient pas d’entrer dans cette
polémique.

Il s’agit d’une Ecole beaucoup moins connue parce qu’elle est d’origine récente, et qui
cependant a pu dans une période très courte faire des travaux de grande valeur et mettre en
lumière des hommes qui sont déjà célèbres.

I

L’École française de Rome est établie au palais Farnèse, au-dessus du splendide logement
occupé par l’ambassadeur de la République.

Le palais Farnèse est considéré comme le plus remarquable de Rome; ce détail n’est pas
sans quelque importance, le milieu où l’on travaille ayant toujours une certaine influence sur la
direction des idées.

La création de cette École date des premiers mois de 1873.

Pendant deux ans elle fut considérée comme annexe de l’École d’Athènes, sous la direction
de M. Albert Dumont, qui est actuellement à la tète de l’École grecque.

C’est grâce à l'intelligente énergie de ce savant secondée par quelques élèves d’élite qu’elle
a pu jeter assez d’éclat et rendre assez de services pour mériter de devenir autonome dès 1875.

Le décret d’institution définitive date du 20 novembre 1875.

L’École est dirigée depuis lors par un des mèmbres les plus éminents de l’Institut,
M. Geffroy, professeur à la Faculté des lettres de Paris, qui apporte à son œuvre cette ardeur
passionnée sans laquelle aucun grand succès n’est possible.

Le nombre des élèves est seulement de six.

Leur séjour à Rome est de trois ans; chaque année le ministre en nomme deux choisis sur
des listes dressées par l’Institut et par l'École des Chartes. Ils reçoivent un traitement de
3,ooo francs par an; ils travaillent au palais Farnèse, mais ils vivent librement, ce que l’on ne
peut qu'approuver, le système de casernement n’étant en aucune façon de notre goût.

On s’étonne qu’avec un aussi petit nombre de collaborateurs M. Geffroy ait pu obtenir des
résultats dont j’ai pu constater l’importance et qu'il est à peine possible d’indiquer môme
sommairement.

II

L’École de Rome a pour objet officiel, d’après le décret d’institution, l’étude érudite des
monuments et des bibliothèques de l’Italie, les recherches demandées par l’Institut, par les
comités du ministère et par les savants qui ont reçu autorisation du directeur ; elle est une
mission permanente en Italie.

On s’étonnera peut-être que dans un recueil consacré surtout aux beaux-arts on s’occupe
d’une École dont la mission paraît surtout archéologique ; mais les artistes véritablement grands
ont presque toujours été des savants. Citer des noms illustres pour établir une vérité qui ne peut
être contestée que par les médiocres serait une banalité. 11 est inutile de répéter ce que tout le
monde sait.
 
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