DOI Artikel:
Armstrong, Walter: George-Frederick Watts, R. A.
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0017
Dessin de Ch. E. Wilson, d'après le tableau de George-Frederick Watts, r. A. (Grosvenor Gallcry.)
GEORGE-FREDERICK WATTS, R. A.
onsieur Watts a eu l'exceptionnelle bonne fortune de voir pendant
sa vie ses titres à l'estime de la postérité impartialement et pleine-
ment reconnus.
L'exposition de ses œuvres pendant ces derniers mois dans les
deux principales salles de la Grosvenor Gallery comprenait des
spécimens des différentes périodes de sa carrière, qui marquaient
les variations de sa manière et le degré d'excellence auquel il a
atteint.
On peut diviser ses productions en trois catégories : l'allégorie,
l'histoire et le portrait. On trouve, il est vrai, dans l'importante
collection que l'on a réunie quelques paysages et quelques toiles qu'on ne peut pas classer
autrement que parmi les tableaux de genre, mais ce sont des exceptions tellement en dehors du
courant ordinaire de son esprit, qu'elles n'entrent pas sérieusement en ligne de compte dans
l'appréciation de son talent. Les paysages de M. Watts abondent en sentiment poétique et se
recommandent par l'intensité du coloris, mais leur subjectivité est peut-être un peu trop accentuée
et leurs beautés trop indépendantes des lois de la nature. Dans les Montagnes de Carrare pues
de Pise, c'est moins un paysage qu'il reproduit qu'une vision de rochers et de pics marmoréens
qu'il évoque en revêtant de tonalités opalines ces pentes qui renferment la matière dont le ciseau
du sculpteur fera sortir un monde de statues.
Les créations allégoriques de M. Watts diffèrent heureusement de celles de la plupart des
peintres en ce qu'elles ne nécessitent aucune explication; leur titre suffit à les faire comprendre.
Ce serait trop sans doute de demander à toute allégorie d'être intelligible à première vue, et
c'est cependant la condition que remplissent bon nombre de celles de réminent académicien. Une
allégorie n'est autre chose qu'une traduction héroïque, mais ce genre d'interprétation grandiose
GEORGE-FREDERICK WATTS, R. A.
onsieur Watts a eu l'exceptionnelle bonne fortune de voir pendant
sa vie ses titres à l'estime de la postérité impartialement et pleine-
ment reconnus.
L'exposition de ses œuvres pendant ces derniers mois dans les
deux principales salles de la Grosvenor Gallery comprenait des
spécimens des différentes périodes de sa carrière, qui marquaient
les variations de sa manière et le degré d'excellence auquel il a
atteint.
On peut diviser ses productions en trois catégories : l'allégorie,
l'histoire et le portrait. On trouve, il est vrai, dans l'importante
collection que l'on a réunie quelques paysages et quelques toiles qu'on ne peut pas classer
autrement que parmi les tableaux de genre, mais ce sont des exceptions tellement en dehors du
courant ordinaire de son esprit, qu'elles n'entrent pas sérieusement en ligne de compte dans
l'appréciation de son talent. Les paysages de M. Watts abondent en sentiment poétique et se
recommandent par l'intensité du coloris, mais leur subjectivité est peut-être un peu trop accentuée
et leurs beautés trop indépendantes des lois de la nature. Dans les Montagnes de Carrare pues
de Pise, c'est moins un paysage qu'il reproduit qu'une vision de rochers et de pics marmoréens
qu'il évoque en revêtant de tonalités opalines ces pentes qui renferment la matière dont le ciseau
du sculpteur fera sortir un monde de statues.
Les créations allégoriques de M. Watts diffèrent heureusement de celles de la plupart des
peintres en ce qu'elles ne nécessitent aucune explication; leur titre suffit à les faire comprendre.
Ce serait trop sans doute de demander à toute allégorie d'être intelligible à première vue, et
c'est cependant la condition que remplissent bon nombre de celles de réminent académicien. Une
allégorie n'est autre chose qu'une traduction héroïque, mais ce genre d'interprétation grandiose