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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Alexis Febvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0028

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Frise tirée de l uOrthographia » de Joh. Daniel Hreisler.

ALEXIS FEBVRE'

(fin)

VII

Pour la peinture, c'était tout autre chose; Febvre n'avait
jamais cessé de se maintenir dans le mouvement ; il y avait
même constamment été plus que personne, et vaillamment
toujours au premier rang.

Lorsqu'il habitait la Belgique, il alla visiter la Hollande.
L'accueil que lui firent les deux pays l'y ramena souvent ; il
étudia avec une enthousiaste sagacité les splendeurs de Rubens,
les mystères de Rembrandt et les créations des disciples,
reflets de ces deux génies. Mais si les écoles des Flandres et
de la Néerlande eurent ses constantes prédilections, s'il ne
versa jamais dans l'éclectisme, il n'en commit pas moins plus
d'une heureuse infidélité à ses passions dominantes, en faveur
d'un séducteur vénitien, de ce Francesco Guardi qui le fascinait
par son esprit, question d'intelligente affinité, et en faveur des
galants artistes français du xvuf siècle. Enivrants interprètes
des grâces féminines, Watteau, Boucher, Lancret reçurent
maintes fois ses dévotions et les gens de goût applaudirent
unanimement à ses adorations qui firent entrer plus d'un
morceau précieux de ces maîtres, un instant si sottement

face latérale u une tuasse en cuivre cnampieve ' , , . • , i • j • i T t r , i

' dédaignes, dans la galerie du marquis de Hertford, de tous

et emaille en couleurs-. 0 ° 1

(Collection de m. a. Febvre.) les connaisseurs le plus difficile à satisfaire.

Febvre n'avait pas dressé des autels éphémères à ces
charmeurs du pinceau en qui s'est si profondément incarné non seulement l'esprit français,
mais le plus pétillant esprit parisien, une sorte d'extrait, de la Parisine, comme disait Nestor
Roqueplan.

Si Cuyp, Van Dyck, Fyt — un Fyt superbe — Van Goyen, Hobbema, Metsu, Van der Neer,
Adriaan van Ostade, Rubens, Jacob van Ruisdael, Jan Steen, Teniers, Wouwerman, etc., se
retrouvent tout naturellement dans sa collection, — à côté d'un fort intéressant Flamand, un oublié,
très injustement oublié, le Bruxellois Volders, — on y rencontre cette Ile enchantée de Watteau que
posséda Sir Joshua Reynolds, de Boucher la délicieuse Toilette de Vénus, œuvre capitale datée
de 1742 et qui occupait une place d'honneur chez le prince Anatole de Démidoff, et les piquantes
Lavandières de 1760 qui ornaient à San Donato le cabinet du prince Paul; enfin de Nicolas Lancret
cette irrésistible Ronde champêtre, que je cite la dernière parce qu'elle me permet de signaler
une fois de plus un de ces traits si nombreux dans la vie de Febvre et qui assurent un long et
sympathique respect à sa mémoire. Il avait possédé cette toile célèbre et ne s'était décidé à s'en
séparer que sur les instances d'une tierce personne. Celle-ci avait revendu le tableau à un collée-

1. Voir l'Art, 8" année, tome I,r, pages 216, 235 et 256.
•i. Voir l'Art, 8' année, tome 1"', page 237.

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