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Lenormant, François: Le céramique des anciens et ses caractères généraux au point de vue technique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0036
LA CÉRAMIQUE DES ANCIENS
ET SES CARACTERES GENERAUX AU POINT DE VUE TECHNIQUE
L'art céramique des anciens, si on le compare à celui des modernes,
offre de singuliers contrastes. Pour ce qui est de l'habileté de la main-
d'œuvre, de la perfection du façonnage, de la légèreté des vases et de la
minceur de leurs parois, de la précision du décor, de l'application des
glaçures, la céramique des Grecs et des Romains, des premiers surtout,
n'a pas été surpassée. C'est à peine même si on est parvenu à l'égaler.
Au contraire, dans ce qui touche à la nature des matériaux mis en
œuvre, à la composition des pâtes, à leurs qualités intrinsèques, cette
céramique est étrangement imparfaite et rudimentaire.
Les progrès des sciences depuis trois siècles ont changé complètement
les conditions matérielles de Fart du potier. Deux de ces sciences en
particulier, qui n'existaient pas chez les anciens, ont produit sous ce
rapport une complète révolution. La minéralogie a fait découvrir une
multitude d'éléments propres à la fabrication et à la décoration des
V poteries, qu'on ne soupçonnait pas jusqu'alors. La chimie a donné les
moyens de les employer.
Les technologistes de la céramique, comme Rrongniart, distinguent,
d'après la composition, la nature et les qualités intrinsèques des pâtes,
trois grandes classes de poteries :
I. Pàtc tendre, rayable par le fer, de composition argilo-sableuse et
calcarifère, fusible au feu de porcelaine.
IL Pâte dure, non rayable par l'acier, opaque, de composition argilo-
siliceuse, infusible au même feu, tels que sont les cailloutages ou faïences
fines et les grès-cérames.
111. Pâte dure, non rayable par l'acier, translucide, de
composition argilo-siliceuse et alcaline, ramollissable mais
non fusible au grand feu ; ce sont les porcelaines dures
et tendres, que ces désignations
ne caractérisent pas en réalité,
comme on pourrait le croire,
J
ET SES CARACTERES GENERAUX AU POINT DE VUE TECHNIQUE
L'art céramique des anciens, si on le compare à celui des modernes,
offre de singuliers contrastes. Pour ce qui est de l'habileté de la main-
d'œuvre, de la perfection du façonnage, de la légèreté des vases et de la
minceur de leurs parois, de la précision du décor, de l'application des
glaçures, la céramique des Grecs et des Romains, des premiers surtout,
n'a pas été surpassée. C'est à peine même si on est parvenu à l'égaler.
Au contraire, dans ce qui touche à la nature des matériaux mis en
œuvre, à la composition des pâtes, à leurs qualités intrinsèques, cette
céramique est étrangement imparfaite et rudimentaire.
Les progrès des sciences depuis trois siècles ont changé complètement
les conditions matérielles de Fart du potier. Deux de ces sciences en
particulier, qui n'existaient pas chez les anciens, ont produit sous ce
rapport une complète révolution. La minéralogie a fait découvrir une
multitude d'éléments propres à la fabrication et à la décoration des
V poteries, qu'on ne soupçonnait pas jusqu'alors. La chimie a donné les
moyens de les employer.
Les technologistes de la céramique, comme Rrongniart, distinguent,
d'après la composition, la nature et les qualités intrinsèques des pâtes,
trois grandes classes de poteries :
I. Pàtc tendre, rayable par le fer, de composition argilo-sableuse et
calcarifère, fusible au feu de porcelaine.
IL Pâte dure, non rayable par l'acier, opaque, de composition argilo-
siliceuse, infusible au même feu, tels que sont les cailloutages ou faïences
fines et les grès-cérames.
111. Pâte dure, non rayable par l'acier, translucide, de
composition argilo-siliceuse et alcaline, ramollissable mais
non fusible au grand feu ; ce sont les porcelaines dures
et tendres, que ces désignations
ne caractérisent pas en réalité,
comme on pourrait le croire,
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