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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 2)

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Fouqué, Octave: Art musical: Académie Nationale de Musique: Françoise de Rimini
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https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0136

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ART MUSICAL. 117

Quand les nuages se dissipent, Francesca et Paolo reparaissent dans l'Enfer, continuant leur
touchante invocation à l'Amour; Dante et Virgile les contemplent avec émotion. Le tout finît sur
une apothéose où Béatrix, entourée du chœur des anges, appelle les deux amants au ciel.

L'ensemble de l'exécution mérite des éloges. M"e Salla, qui joue Francesca, est une jeune
femme pleine d'intelligence et de talent; sa voix a un timbre pur et charmant, et elle s'en sert
avec grâce. M"e Salla est appelée à prendre, au-dessous de M"c Krauss, une belle place à l'Opéra;
et quand Françoise de Rimini n'aurait eu d'autre résultat que de nous acquérir une véritable
artiste, il faudrait féliciter l'administration d'avoir monté cet ouvrage.

La magnifique voix de M. Sellier se déploie à l'aise dans les mélodies que le compositeur a
confiées à Paolo. M. Lassalle, admirable sous le costume de Malatesta, fait bisser chaque soir
son cantabile du second acte. Le riche soprano de M"e Richard fait sonner ses notes d'or dans
les couplets d'Ascanio, que l'artiste chante avec une entraînante désinvolture. M. Gailhard est un
peu effacé dans le rôle un peu trop larmoyant de Guido da Polenta.

On loue généralement les décors; cependant on ne saurait dire que les peintres de l'Opéra
se soient surpassés, car ils ont fait mieux quelquefois. Les costumes sont de M. Eugène Lacoste,
qui a bien voulu en dessiner quelques-uns pour l'Art. On sait les services rendus depuis huit ans
à notre grande scène lyrique par M. Lacoste. C'est lui, croyons-nous, qui, à l'occasion de Sylvia,
a fait une véritable révolution dans l'art du costumier en remplaçant la soie, brillante et roide,
par la laine, dont les couleurs plus douces chatoient aux lumières de la rampe. C'est en grande
partie à lui, à ses patientes recherches, à son exactitude scrupuleuse, à la souplesse de son
imagination que l'Opéra doit d'être devenu une sorte de musée vivant où la mise en scène de
chaque nouvelle pièce peut à bon droit être considérée comme une complète restitution d'époque.

Octave Fouque.

Cul-de-lampe
composé et dessiné pour l'Art par John Watkins.

Tome XXIX
 
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