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Franchi, A.: Le Palais "del Magnifico" à Sienne, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0170
Panneau décoratif du plafond, par Pinturicchio.
(Palais dcl Magnifico.) — Dessin de A. Franchi.
LE PALAIS « DEL MAGNIFICO »
A SIENNE
Ce surnom de « Magnifique » fut donné à Pandolfo Petrucci,
qui, d'une basse origine, s'éleva au gouvernement de la Répu-
blique. Misérable, obscur et dépourvu de toute éducation, il
n'avait, à trente-six ans, qu'une ambition effrénée qui devait
l'entraîner dans la vie publique et une imperturbable audace
qui devait l'y servir. A son retour de l'exil, en 1487, las des
angoisses et des privations d'une existence vagabonde, il songea
à profiter des discordes civiles pour réaliser ses aspirations.
On croit généralement que les conseils d'un certain Antonio da
Venafro ne lui furent pas inutiles, et qu'il trouva un instrument
sérieux dans cet ami, plein de ressources. On lui attribue égale-
ment la responsabilité des cruautés qui souillèrent le nom de
Pandolfo Petrucci. Toujours est-il que celui-ci fut à la hauteur
de sa tâche et qu'il ne le céda en rien au subtil duc Valentin.
Si les Médicis n'obtinrent le pouvoir qu'à la faveur de leurs
richesses, pour lui, ce fut l'inverse. Il ne fit pas, non plus, aussi
une mauvaise fin, puisqu'il emporta à sa mort les regrets de
toute la cité ; regrets qu'il ne dut pas, sans doute, à la bonne
opinion qu'on garda de sa mansuétude!... Mais ce tyran n'avait-il
pas affermi la république et procuré au peuple une paix féconde?
Il est très naturel que ses concitoyens aient craint de perdre
•J ' avec lui ces avantages, et de retomber dans le désordre et la
Porte-flambeau en bronze, • •< ht • i • i 1 • m • , • i
par ciacomo cozzareiii guerre civile. Mais mon dessein n est pas de suivre 1 histoire de
lxvi« siècle.) Pauis dei Magnifico. cette race< C'est le palais du « Magnifique » qui doit nous
Dessin de G. Marinelli. 1 ° 1 x
occuper.
Certains écrivains font observer qu'il ne reste de la puissance de Pandolfo aucun de ces
(Palais dcl Magnifico.) — Dessin de A. Franchi.
LE PALAIS « DEL MAGNIFICO »
A SIENNE
Ce surnom de « Magnifique » fut donné à Pandolfo Petrucci,
qui, d'une basse origine, s'éleva au gouvernement de la Répu-
blique. Misérable, obscur et dépourvu de toute éducation, il
n'avait, à trente-six ans, qu'une ambition effrénée qui devait
l'entraîner dans la vie publique et une imperturbable audace
qui devait l'y servir. A son retour de l'exil, en 1487, las des
angoisses et des privations d'une existence vagabonde, il songea
à profiter des discordes civiles pour réaliser ses aspirations.
On croit généralement que les conseils d'un certain Antonio da
Venafro ne lui furent pas inutiles, et qu'il trouva un instrument
sérieux dans cet ami, plein de ressources. On lui attribue égale-
ment la responsabilité des cruautés qui souillèrent le nom de
Pandolfo Petrucci. Toujours est-il que celui-ci fut à la hauteur
de sa tâche et qu'il ne le céda en rien au subtil duc Valentin.
Si les Médicis n'obtinrent le pouvoir qu'à la faveur de leurs
richesses, pour lui, ce fut l'inverse. Il ne fit pas, non plus, aussi
une mauvaise fin, puisqu'il emporta à sa mort les regrets de
toute la cité ; regrets qu'il ne dut pas, sans doute, à la bonne
opinion qu'on garda de sa mansuétude!... Mais ce tyran n'avait-il
pas affermi la république et procuré au peuple une paix féconde?
Il est très naturel que ses concitoyens aient craint de perdre
•J ' avec lui ces avantages, et de retomber dans le désordre et la
Porte-flambeau en bronze, • •< ht • i • i 1 • m • , • i
par ciacomo cozzareiii guerre civile. Mais mon dessein n est pas de suivre 1 histoire de
lxvi« siècle.) Pauis dei Magnifico. cette race< C'est le palais du « Magnifique » qui doit nous
Dessin de G. Marinelli. 1 ° 1 x
occuper.
Certains écrivains font observer qu'il ne reste de la puissance de Pandolfo aucun de ces