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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19461#0315

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Frise dessinée par Louis Tettelin et gravée par L.

Ferdinand.

UNE BONNE FORTUNE

'était à la veille de me rendre en Italie ; en sortant du Louvre,
où j'étais allé voir, dans l'atelier de M. Briotet, la restauration
des Bergers d'Arcadie du Poussin, que l'on a débarrassés de Dieu
sait combien de couches encrassées de vernis séculaire, j'eus
l'heureuse inspiration de traverser la Seine pour bouquiner sur
les quais, et la pensée bien meilleure encore de faire un crochet
vers la rue des Saints-Pères. J'entrai chez M. Clément, le savant
expert, le marchand d'Estampes de la Bibliothèque Nationale,
^1^^^^^^ titre qui, seul, suffirait à justifier sa si légitime réputation. Il était
. , .. , „ . _ • absent, mais son représentant, qui est l'obligeance même, mit tout

Lettre du xvi" siècle. (Collection BonnafFe.) ' r <

plein de bonne grâce à me laisser fureter clans les portefeuilles
des belles ventes en préparation. Je m'extasiais devant maints morceaux de choix, les Cauvet de
la collection Lefèvre, entre autres, lorsque je l'entendis parler d'une réunion aussi nombreuse
qu'exceptionnelle de dessins en grande majorité de l'école française, qui serait dispersée aux
enchères dans le courant du mois d'avril. Au nom ■du collectionneur, j'abandonnai soudain les
cartons qui venaient de me séduire, pour obtenir de voir les siens. C'est qu'il s'agissait de
l'homme de France qui est notre maître à tous en matière de goût, le juge le plus sûr, le plus
fin, le plus raffiné, celui-là même que j'ai, en tant d'occasions, présenté aux lecteurs de l'Art
nrvnwnp ]n rinnnçitnire des plus pures, des plus élégantes, des plus charmantes traditions et aussi
^^y^^ mime le prototype du Curieux dont le sérieux savoir qui ne connaîtra jamais

au service du flair le plus délicat, le flair, cette qualité maîtresse, ce don par
tel il n'est point de vrai Curieux.

Lcques de la Béraudière se séparait de ses dessins, d'une de ses magnifiques
lis, pour parler plus exactement. Vente pour cause d'encombrement de richesses,
n'a rassemblé plus intelligemment des séries plus variées d'objets d'art et de
Ë-^ (0 lenres, pourchassés, conquis avec la plus enthousiaste patience, patience qui

hs années. Ne remonte-t-elle pas à l'adolescence même de cet amateur émérite

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oc || |tes poursuites ne se sont pas démenties un seul jour et qui, fidèle aux goûts

:S, a vu grandir sans cesse avec l'âge son fanatisme éclairé pour les merveilleux
_;sé?

q g > lins ont successivement défilé sous mes yeux, cinq ou six cents dessins, au

Bti seul morceau vulgaire; rien, absolument rien à écarter comme indigne;
^ triée sur le volet, formant le plus excellent ensemble d'où se détachent, en

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