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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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Delaborde, Henri: La gravure à Milan au XVe et au XVIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0175

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LA GRAVURE A MILAN

AU XVe ET AU XVIe SIÈCLE

Les graveurs milanais de la fin du xvc siècle manquaient peut-être
de dextérité clans la pratique ; mais ils avaient en général des préoc-
cupations élevées et un sentiment profond de Fart et de ses conditions.
Il ne semble pas toutefois que les premiers essais de la gravure en
creux à Milan, — j'entends les essais dignes de survivre, — aient
précédé l'époque du séjour de Léonard de Vinci dans cette ville1.
On sait qu'appelé à Milan par Lodovico Sforza (Louis le More)
en 1483, peut-être même dès 1480, Léonard travailla, pendant les
seize ou dix-huit années qui suivirent, au modèle de la colossale
statue équestre de Francesco Sforz cl cl Ici Cène du couvent de
Sainte-Marie-des-Grâces et à la construction, dommencée depuis
un siècle déjà, de la cathédrale, à d'autres ouvrages encore de sculp-
ture, de peinture et d'architecture : sans compter les nombreuses

'Copie par un graveur anonyme ' 1 ' 1

d'une pièce de Peregrino da Cesena. tâches dont il s'acquitta comme ingénieur ou comme mécanicien,

comme physicien ou comme géomètre, comme musicien même et
comme poète improvisateur ; sans compter non plus tous les traités qu'il composa ou qu'il
prépara, tous les documents qu'il recueillit sur des questions d'art, de science ou simplement de
métier.

Léonard de Vinci trouva-t-il par surcroît le temps de s'occuper de la gravure et d'en éprouver
les procédés? Cela est au moins vraisemblable, à en juger sur les caractères que présentent
certaines pièces conservées dans quelques grandes collections publiques. D'ailleurs, lors même
que les gravures qu'on peut aujourd'hui raisonnablement attribuer à Léonard ne nous seraient
pas parvenues, il suffirait, pour que les suppositions en ce sens parussent justifiées, de se rappeler
les merveilleuses aptitudes et l'insatiable curiosité de ce génie universel, de ce « génie sans
bornes », comme on l'a très bien dit, « qui résume à lui tout seul la renaissance des arts et des

i. Objectera-t-on un ouvrage orné de trois gravures au burin, qui en 1479 parut à Milan sous ce titre : Stimula overo sumeta depacifica
conscientia, ouvrage dont le seul exemplaire connu est conservé à la bibliothèque Ambrosienne Sans doute, au point de vue de la chrono-
logie, l'apparition à Milan de ce livre « illustré » deux ans seulement après la publication du Monte Sancto di Dio de Botticelli et de
Baldini, et deux ans avant celle du Dante de 1481, ne laisse pas d'être un fait digne de remarque ; mais l'exécution, d'ailleurs assez médiocre,
des trois estampes symboliques qui accompagnent le texte fournit-elle une preuve sans réplique de la nationalité du graveur employé par
les deux imprimeurs milanais éditeurs de l'ouvrage, G. Brebia et Filippo de LavagniaPar leur caractère même, ces estampes ne permet-
traient-elles pas bien plutôt de supposer qu'elles sont sorties de la main d'un graveur florentin? En tout cas, elles ont été ajoutées au texte
après coup, puisque, au lieu d'être imprimées directement sur des feuillets semblables à ceux qui composent l'ensemble du volume, elles,
ont été collées sur des pages blanches disposées à cet effet.
 
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