Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

DOI Artikel:
Adeline, Jules: Les frontispices de Piranèse, [3]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0242

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Arc de Sévère et de Caracali.a !.

LES FRONTISPICES DE PIRANÈSE"

(suite)

La planche qui est placée en regard de celle-ci renferme
une inscription de dix lignes : Délia Magnificence, etc., placée
dans la partie supérieure de la composition. Dans un angle du
haut sont des boucliers décorés de rinceaux et des frises sur-
chargées d'enroulements de feuillages. Dans le bas, un fragment
de bas-relief représente une galère armée de l'éperon, une
ancre, des insignes et des étendards, une luxueuse cuirasse
décorée de griffons, des aigles romaines aux ailes déployées,
des couronnes de lauriers et un casque au cimier formé de
sphinx et de chevaux ailés.

Le portrait de Clément XIII, qui vient immédiatement
après ces deux planches, forme un troisième frontispice au
volume. Ce portrait est signé : Joannes Baplista Piranesius
invenit— Dominions Cunego et Piranesius sciilpsÉrunt, et, dans
le fond du tableau, au-dessus du trône papal, des bases de
colonnes d'une richesse inouïe et de somptueuses perspectives
d'arcades se déroulent à l'infini.

Le volume consacré à la Colonne Trajane n'est pas le
moins grand de la collection. Les cuivres, qui ont relativement
peu de marge — quelques centimètres à peine — mesurent
soixante et dix centimètres de haut et sont gravés jusqu'aux
limites extrêmes des témoins.

Le premier frontispice consiste en un gigantesque disque,
dans les écoinçons supérieurs duquel planent deux Victoires,
et contient une inscription de seize lignes : Insignem.
Hanc, etc. Dans le bas et en avant de ce disque dont elle
rompt la ligne circulaire, sur un socle peu élevé est une statue
assise, celle de Rome guerrière, casque en tête, tenant d'une
main le glaive et de l'autre une couronne de lauriers. De
chaque côté d'elle sont deux statues d'esclaves empruntées,aux
figures de la colonne Trajane.

Le second frontispice—• dont certaines épreuves sont moins
poussées au noir que celles de la planche précédente — mais
qui est non moins gigantesque, contient une inscription de
dix-huit lignes : Trofeo. o. Sia. Magnifica...

1. Fac-similé réduit d'une gravure tirée de : Le Antichita Romane. Opéra di Giambattista Piranesi, architetto veneziano. Divisa 111 quattro tomi. Roma, MDCCLVI.

2. Voir l'Art, g(: année, tome II, pages 99 et 160.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.

La partie supérieure de la composition est occupée par un
aigle aux ailes déployées et une médaille au profil de Trajan
(face et revers : 5. P. Q. K. Optimo principi). Dans le bas est
un amoncellement de médailles et d'inscriptions, et deux
statues mutilées sont placées sur des dés de pierre abrupts, au
pied desquels poussent des brindilles de feuillage, tandis que
la mousse s'accroche aux rugosités de la tablette supportant
l'inscription.

Après ces deux frontispices en trouve dans ce volume un
portrait équestre de Clément XIV gravé par D. Cunego (1770)
et dont l'exécution paraît bien fade, — après les hachures
énergiques des frontispices,'—bien que le visage soit pourtant
finement modelé.

Mais si l'on continue à feuilleter le recueil, la stupéfaction
augmente à chaque page.

Piranèse a gravé une élévation de la colonne Trajane en
six planches juxtaposées, développant une longueur totale de
près de trois mètres (2'",85). Les bas-reliefs en spirale sont
détaillés avec un soin inouï et les figurines sont dessinées avec
une précision inimaginable. Une seule eau-forte de cette taille
suffirait de nos jours à rendre un graveur célèbre, et après
cette élévation gigantesque le recueil de Piranèse renferme
encore six planches de quatre-vingts centimètres de haut sur
soixante de large reproduisant sur une plus grande échelle les
quatre faces du piédestal avec leurs boucliers et leurs armes
bizarres, et jusqu'à la base de la colonne avec le point de
départ de la première assise et sa multitude de figures plus
soigneusement étudiées, si c'est possible, que dans l'ensemble.
Puis ensuite, ce sont des chapiteaux et même jusqu'à des
détails d'enseignes romaines gravées à une plus grande échelle
encore.

Jules Adeline.

(La suite prochainement.)
 
Annotationen