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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 1)

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Diehl, Charles: Ravenne, [1]: études d'archéologie byzantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.19703#0046

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RAVENNE

ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE BYZANTINE

A Test de Bologne, non loin du rivage de l'Adriatique, est située, au milieu
d'une plaine basse et triste, une petite ville de province, aujourd'hui presque déserte
et à demi morte, mais qui jadis servit d'asile aux derniers empereurs romains d'Oc-
cident, de résidence aux rois ostrogoths, de capitale aux gouverneurs de l'Italie
byzantine. Par les grands souvenirs qu'elle évoque, par les monuments qu'elle conserve
d'un passé glorieux, Ravenne, malgré sa décadence, garde une importance singulière
pour l'archéologue, pour l'artiste et pour l'historien. Ici, mieux qu'en Orient, mieux
qu'à Constantinople même, on peut étudier l'art byzantin du v e et du vi e siècle ; ici,
mieux qu'à Rome, on peut saisir sur le vif et comprendre l'influence si remarquable
qu'exerça sur l'Italie l'art chrétien d'Orient.

Pendant près de trois cents ans, du v e au viu c siècle, Rome, quoique résidence
des papes et capitale du monde chrétien, ne fut, en Italie, qu'une ville de province.
Le jour où Constantin avait porté l'empire à Byzance, la décadence avait commencé
pour elle ; lorsque en 403 le faible Honorais chercha dans Ravenne un refuge
contre l'invasion barbare, quand cette même Ravenne devint la capitale du royaume
ostrogothique d'abord, et plus tard de l'exarchat byzantin, l'importance de Rome
diminua encore. Les riches églises élevées par la munificence impériale, les décora-
tions magnifiques confiées à d'habiles artistes, tout cela fut réservé à Ravenne ; et,
tandis que dans la Rome pontificale l'influence byzantine pénétrait moins profon-
dément la tradition romaine, dans sa rivale, au contraire, rattachée de bonne heure
à Constantinople par de constantes relations, et devenue plus tard le centre de
l'administration byzantine en Italie, l'art oriental s'épanouit comme en pleine terre.
Dans cette Pompéi italo-by\antine, plus grecque encore qu'italienne, l'art chrétien
du v e et du vi e siècle a laissé ses plus vivants et ses plus magnifiques souvenirs.

Un homme du xv e siècle, le moine camaldule Antoine Traversari, un de ces
précurseurs de la Renaissance dont M. Mùntz a tracé le portrait, ressentait vivement,

Encadrement composé et dessiné pour <c l'Art » par John Watkins.

Tome XXXVIII.
 
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