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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0066

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CCCXCIV

Bibliothèque de l'enseignement des beaux-arts, publiée
sous la direction de M. Jules Comte. Le Meuble, par
Alfred de Champeaux, inspecteur des Beaux-Arts à la
préfecture de la Seine, i volumes in-40 anglais, le pre-
mier de 320 pages, le second de 318 pages. Paris,
A. Quantin, imprimeur-éditeur.

Ceci est un livre
qu'on ne saurait trop
chaleureusement re-
commander. M. Char-
les Comte, qui est
coutumier du fait,
s'est adressé à l'érudit
le " plus compétent
entre tous pour traiter
avec une incontestable
autorité ce sujet si
varié, si essentielle-
ment artistique du
Meuble.

Ses longues et pa-
tientes études ont
familiarisé M. Alfred
de Champeaux, plus
que personne, avec les
multiples applications
de l'art à l'industrie
mobilière à travers les
âges.

Consacré à l'Anti-
quité, au Moyen-Age
et à la Renaissance,
son premier volume
est divisé en cinq cha-
pitres. Il débute pai-
les Egyptiens, les
Phéniciens, les Assy-
Chaire en noyer. riens, les Hébreux, les

(Auvergne, xvie skele.)
Collection de M. Chabrière-Ârlès,
(Gravure extraite de :
le Meuble, par M. Alfred de Champeaux.) aborder aussitôt après

la France et nous ini-
tier aux variations de ses usages et de son goût à partir du
moyen-âge ; c'est le sujet du second chapitre. Le troisième,
qui est d'une importance capitale, nous fait connaître toutes

Grecs, les Romains et
les Byzantins, poul-

ies manifestations delà Renaissance française : écoles de la
.Normandie et de la Bretagne, de la Picardie, de la Cham-
pagne et de la Lorraine, de la Touraine et de l'Ile-de-
France, de la Bourgogne, de la ville et des environs de
Lyon, du Midi, de l'Auvergne et de Toulouse. Rien n'est
oublié ; on ne saurait être plus complet sans tomber dans
la minutie, sans s'arrêter aux infiniment petits.

L'avant-dernier chapitre traite du meuble dans l'Europe
méridionale : l'Italie et l'Espagne, tandis que le dernier
embrasse exclusivement le Nord : l'Allemagne et les Pays-
Bas, l'Angleterre et les pays Scandinaves.

Le second volume appartient tout entier aux xvue, xvnie
et xixe siècles, c'est-à-dire au glorieux et absolu triomphe
de l'art français, jusqu'à sa déplorable décadence sous
le premier Empire.

De ses cinq chapitres, M. de Champeaux en consacre
un seul, le premier, en partie, à l'Espagne, au Portugal, à
l'Italie, à l'Allemagne, et aux Pays-Bas, et il le clôture en
abordant l'art de l'ébénisterie française, qu'il n'abandon-
nera plus jusqu'à la conclusion de son très consciencieux
et très important travail, véritable monument élevé à l'une
des plus glorieuses industries, à l'une de celles qui ont
le plus contribué à assurer au pays une longue suprématie,
royauté du goût pour laquelle luttent avec tant d'achar-
nement aujourd'hui les rivalités nationales, et dont la
France n'a cependant point à craindre d'être dépos-
sédée, si elle sait enfin se décider à tenir sérieusement
compte des patriotiques avertissements que lui prodi-
guèrent, il y a tant d'années déjà, les De Laborde et les
Mérimée.

Toute la pléiade des maîtres de l'art décoratif et
nombre d'artisans illustres revivent dans les pages de
M. de Champeaux. Ici, c'est Boulle qui vous arrêtera; là
ce seront les Caffieri ou Lepautre ; plus loin, Charles
Cressent, et Verbeckt, et Maurisan, et Martin, et Riese-
ner, et Leleu, et Carlin, et Montigny, et tant d'autres dont
les collectionneurs se disputent avec acharnement les élé-
gantes créations.

Le Meuble de M. Alfred de Champeaux s'impose à la
fois aux Curieux, aux chefs d'industrie, aux ornemanistes,
aux artisans réellement soucieux de progrès et de grandeur
nationale. Il est fâcheux qu'un tel livre pèche par l'exécu-
tion matérielle ; les illustrations' fort bien choisies sont
souvent d'une exécution imparfaite et le tirage des clichés
est d'une irrégularité à laquelle ne nous ont fort heureuse-
ment pas habitué les presses de M. Quantin ; nous avons
aussi relevé d'incroyables négligences typographiques
surtout dans le second volume ; nous citons les plus
 
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