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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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Courajod, Louis: Histoire du départment de la sculpture moderne au Musée du Louvre, [1]: le Musée d'Angoulème
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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0111

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Figure de marbre par Jérôme Délia Rohbia, destinée originairement au tombeau des Valois, à Saint-Denis,

actuellement à l'École des Beaux-Arts.

HISTOIRE DU DÉPARTEMENT DE LA SCULPTURE MODERNE

au musée du louvre;

LE MUSÉE D'ANGOULÊME

Les revendications exercées en i8i5 par les Alliés sur les objets
d'art conquis pendant les guerres de la République et de l'Empire
avaient créé, dans les collections du Louvre, des vides que le gou-
vernement royal devait chercher à combler. L'ordonnance du 22 juil-
let 1816, qui réorganisa les Musées royaux, ne comportait, pour les
statues, que la formation d'un seul département et ne distinguait pas
entre les œuvres de la sculpture antique et celles de la sculpture
moderne. Cependant le Musée du Louvre possédait depuis longtemps
quelques morceaux importants de la statuaire moderne1. Ces objets

i. Par exemple, les deux esclaves de Michel-Ange transmis par Alexandre Lenoir en 1794, long-
temps exposés dans la galerie d'Apollon; quelques sculptures de la Collection Borghèse achetées à
Rome ; les vases de bronze qui, suivant une tradition auraient servi de bénitiers à Saint-Eustache, etc., etc.
On lit dans la Notice des dessins, des peintures, des bas-reliefs et des bronzes, exposés au Musée royal,
dans la galerie d'Apollon, ouverte le 6 août 1814 (Paris, imprim. Dubray, 1814, in-12, p. 96) : « Bas-
reliefs : 529. Jupiter foudroyé les Titans. — 53o. Apollon et Diane tuent les enfants de Niobé à coups
de flèches. Ces deux bas-reliefs, de forme ovale, sont exécutés en cire. — 531. Un Enfant donne à
boire à Silène. Bas-relief en ivoire, exécuté par F'rançois Du Quesnoi dit le Flamand, sculpteur, né
en 1392, mort en 1644. — 532. L'Enlèvement des Sabines. Bas-relief en ivoire, exécuté par Gérard van
Opstal, sculpteur flamand, né en 1597, mort en 1668. — 533. Vendanges par des Amours et un jeune
Satyre. Bas-relief en ivoire. — 534. Deux Centaures. L'un se saisit d'une femme, l'autre est enchaîné
par les Amours. Bas-relief en ivoire. — 535. Un Triton, une Naïade, deux Amours et un dauphin.
Bas-relief en ivoire. — 536. La Grossesse de Calisto découverte. Bas-relief en ivoire. — 537. Deux
par ermain Pilon. bas-reliefs en ivoire représentant des Amours et des monstres marins. — Bronzes : 538. Buste de

Monument élevé aux Célestins de Paris , T . . , ... . M . ,

Néron. La tete, ornée d une couronne rayonnante, est coulée sur la tete antique de Néron que le

pour conserver le cœui de Henri ii. musée possède. ■— 53g. Buste de femme avec le bras droit orné d'une armille, coulé sur l'antique. La

(Muste du ouvre.) ^g a quelque ressemblance avec les portraits de Lucilla épouse de Lucius Verus. — 540. Buste de

Vitellius en bronze. La tète en parangon. Ouvrage du xv° siècle. — 541. Buste du pape Sixte V, en chappe

ou manteau pontifical. Ce bronze qu'on voyait à Rome, dans les jardins de ce pontife, sur le Mont Esquilin, a été coulé par Sébastien

Torrigiani, dit le Bologna, contemporain. » On lit à la fin de la Notice des dessins, peintures, émaux et terres cuites entaillées exposées au

Musée royal dans la galerie d'Apollon, Paris, imprim. Hérissant Le Doux, 1817, in-12, page 155 : «Bronzes : 520. Buste de Néron, ouvrage

en bronze du xvr siècle, imité de l'antique. — 521. Buste de Faustine la jeune, ouvrage en bronze du xvi" siècle, _imité de l'antique. —

522. Buste de Vitellius, ouvrage du xvn" siècle, imité de l'antique. — 523. Buste d'Elagabale, ouvrage du XVIe siècle, imité de l'antique. »

Quelques objets rencontrés au Louvre provenaient de l'ancien Garde-Meuble des rois de France, dont le dernier inventaire avait été publié

en 1791 par ordre de l'Assemblée Nationale, et dont toutes les richesses n'avaient pas été dilapidées par un vol demeuré célèbre et par des

ventes désastreuses. Si notre pays avait su garder cet incomparable cabinet, le Louvre ne serait pas aujourd'hui inférieur à plusieurs

collections étrangères sous le rapport des petits bronzes des xvu° et xvin" siècles. C'est un véritable chagrin que de retrouver journellement

dans le commerce ou chez les amateurs, sur des bronzes admirables, le numéro de l'ancien Garde-Meuble des rois de France. Cependant,

sans compter les gemmes et joyaux qui s'étaient fixés au Louvre dès le début de la Révolution, le fonds du Garde-Meuble est devenu une

des sources importantes du Musée du Louvre. Citons encore parmi ces sources le Dépôt de la rue de Nesle et les nombreuses confiscations

révolutionnaires. Je parlerai prochainement de l'histoire individuelle de chacun de ces fonds.

Les Trois Grâces,
 
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