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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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Gehuzac, Noël: Collections contemporaines, [1]: les Barye de M. Auguste Sichel
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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0116

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COLLECTIONS CONTEMPORAINES »

9 i f

f f

LES BARYE DE M. AUGUSTE SICHEL

S

vente publique, l'Œuvre de Barye — ou du moins la réu-
nion des plus belles et des plus rares pièces de son Œuvre.

Voici offerts aux convoitises des amateurs, les ouvrages
de cet artiste, un des deux ou trois grands talents origi-
naux du, règne de Louis-Philippe; de cet artiste dont le
peintre de la Grande-Bretagne, Herbert, disait que s'il
était Anglais, on verrait ses statues sur toutes les places de
Londres ; de cet artiste en l'honneur duquel un simple
citoyen des Etats-Unis, M. Walters, un passionné de
Gavarni et de Barye, un homme d'un goût personnel et
brave, vient d'ouvrir chez lui fat home) un musée spécial,
et cela avec l'apparat officiel d'un gouvernement1.

Et voici de toutes ces pièces des exemplaires incompa-
rables, choisis, triés dans le nombre, par un délicat, un

i. M. Walters, de Baltimore, est le fondateur de la galerie
Corcoran, au Muse'e de Washington, composée d'œuvres de Barye.
11 est le collectionneur de soixante-dix des plus beaux bronzes de
l'artiste, parmi lesquels se trouve une douzaine de modèles. Et cet
enthousiaste de notre grand animalier vient de doter Mount Vernon

lithographies, il est pour les bronzes des épreuves de
choix, des épreuves où le gras de la fonte est encore à
l'état vierge, des épreuves gardant encore le fruste et le
rudimentaire artistique du modelage et de son caractère
d'esquisse, des épreuves n'ayant point encore perdu les

Place, du don royal des groupes de la Guerre, de la Paix, de l'Ordre
et de la Force, et du grand Lion des Tuileries.

Voici le curieux billet d'inauguration du Salon Barye, en la
maison de M. Walters :

Barye Inauguration
W F Walters and his Son
At home

Wednesday January twenty eighth i885
From ten until four o'clock
Opening of Barye Room
65, Mount Vernon Place Baltimore
This card will be required at the door

J'emprunte ces détails à l'article de la revue américaine, The
Harper's Monthly Magasine, de mon ami Théodore Child qui
prépare un livre sur Barye.

Un très galant homme, qui s'est acquis les plus enviables amitiés littéraires et artistiques par •
a, le goût et la loyauté qu'il apporta constamment dans le commerce des objets d'art, M. Auguste ^
1 Sichel, miné par la maladie, est forcé de demander à un ciel plus clément le soulagement de ses g
â souffrances imméritées. Il lui faut se résigner — et ce n'est point, pour une nature telle que la $
sienne, la moindre de ses douleurs — à dire adieu à tant d'oeuvres qui lui étaient cbères, et l
par-dessus tout à l'incomparable réunion de bronzes de Barye dont il avait poursuivi, pendant
de longues années, les épreuves de choix, les épreuves rarissimes. Le 27 février, cette collection
absolument unique sera à jamais dispersée et il ne restera plus, pour pratiquer au même
degré le culte du génie de Barye, que M. Walters, de Baltimore, le rival de M. Auguste
Sichel en admiration passionnée des superbes créations de l'illustre sculpteur.

Je ne puis mieux indiquer la valeur que l'élite des lettrés accorde à l'amitié de M. Auguste
Sichel, qu'en reproduisant les pages tout à fait exquises, que sous ce titre: Un Mot,
M. Edmond de Concourt a adressées, de sa retraite enviée d'Auteuil, le g janvier dernier, pour
servir de préface au catalogue des quatre-vingt-trois œuvres de Barye; le maître n'a jamais été
analysé avec plus de pénétration ni plus noblement célébré.

UN MOT

Voici, pour la première fois, livré aux enchères dans une j difficile, un raffiné. Car ainsi que pour les gravures et les
 
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