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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 13.1887 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25871#0242

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CDXXXVII

Dictionnaire de l’Ameublement et delà Décoration depuis
le XJID siècle jusqu’à nos jours, par Henry Havard.
Ouvrage illustré de 256 planches hors texte et de-plus
de 2,5oo gravures dans le texte. Tome Ier. A. C. In-40
de vu pages et de 1,086 colonnes. Paris, Maison Quan-
tin, Compagnie Générale d’impression et d’Edition,
7, rue Saint-Benoît1.

(fin)

Il n’est pas toujours aisé
de mener à bien le travail
si complexe que j’ai signalé
précédemment et qui con-
siste à indiquer, pour un
objet d’ameublement ou de
décoration quel qu’il soit,
le sens grammatical de son
nom, les usages auxquels il
a été destiné, les matières
qui ont été employées à sa
fabrication ou les formes
qui lui ont été successivement données. Bien heureux
encore lorsqu’on peut puiser ses renseignements aux
sources les plus sûres et combiner les détails techniques
que renferment des ouvrages comme l’Art du menuisier,
de Roubo, l’Art du tapissier, de Bimont, avec les aperçus
généraux que contiennent le Dictionnaire de Trévoux ou
le Livre-Journal, de Lazare Duvaux. Encore éprouve-t-on
parfois une certaine gêne à condenser une masse d’obser-
vations aussi disparates et à en tirer la preuve cherchée.

Cette difficulté si grande suffirait à expliquer la forme
de dictionnaire donnée par M. Henry Havard à sa savante
étude. Il le dit lui-même fort justement dans sa préface :
« La forme du dictionnaire présentant, par ordre alphabé-
tique, une suite de monographies détachées, nous était, il
est vrai, en quelque sorte imposée par la nature même des
services que nous voulons rendre. Elle seule permet au
lecteur de trouver de suite et sans hésitation l’article qui
l’intéresse. Elle est la seule, en outre, qui ne l’oblige pas
à prendre connaissance d’une foule de renseignements,
parfois fort curieux, mais le plus souvent étrangers au
sujet qui le préoccupe; et, du reste, Furetière a constaté
avec beaucoup de raison que : « le public est assez con-
« vaincu qu’il n’y a point de livres qui rendent de plus
« grands services, ni plus promptement, ni à plus de gens
« que ceux-là. »

Mais il est une autre raison. Bon nombre d’objets aux
dénominations différentes ont le même usage, et, pour
éviter des redites fatigantes et inutiles, on est tenu de
réunir l’ensemble des explications générales sur l’un des
mots usités, quitte à y renvoyer le lecteur lorsqu’on définit
le sens et l’emploi des mots et des objets qui ont avec les
premiers une corrélation directe. Comment pourrait-on,
notamment, traiter le mot « chaise », sans avoir élucidé
les mots « fauteuil, siège, tabouret », qui, en dehors de
leur application spéciale, font partie d’une même famille ?
On conçoit alors facilement comment l’auteur a dû procé-
der. On le suit dans son long travail de dépouillement des
ouvrages si nombreux auxquels il a arraché les renseigne-
ments qui lui étaient nécessaires, prenant à l’un un mot

1. Voir l’Art, i3' année, tome II, page 198.

nouveau ; à l’autre, le sens précis de ce mot ; au troisième,
la définition claire et succincte qui lui manquait; au qua-
trième, l’enjolivement anecdotique qui confirme, sous sa
forme légère, les premières notes fournies au chercheur
infatigable. En adoptant ce système de monographies
séparées, « individuelles », on s’interdit, nous assure
M. Havard, les dissertations éloquentes, tant il faut être
bref et concret ; mais, pour être moins brillant, on n’en
est que plus utile à ses lecteurs. C’est donc une abnéga-
tion bien placée. En outre, M. Havard a rendu ainsi plus
faciles les remaniements auxquels le contraindra la nature
même de son œuvre, qui se complétera d’elle-même chaque
jour, grâce aux nouveaux documents que font découvrir

Cheminée du xvi° siècle.
Hôtel du Vieux-Raisin, à Toulouse.

des recherches, bien étrangères souvent par leur sujet, au
point spécial que vise tel ou tel article du Dictionnaire.
Aussi je ne me sens pas le courage de reprocher à quelques-
unes de ces monographies une trop grande sécheresse, une
concision de formes peut-être exagérée, une recherche
excessive de termes brefs, sans liens précis. D’ailleurs, on
sait que cette recherche doit être voulue de la part d’un
écrivain qui, dans sa Hollande à vol d’oiseau, dans son
Art dans la maison et dans ses autres œuvres, a su donner
au contraire un charme particulier, une vie réelle aux
descriptions si colorées d’un pays, d’une ville, d’un monu-
ment ou d’une œuvre de peinture et de sculpture. Dans
le Dictionnaire de l’ameublement, on retrouve la même
érudition solide, les mêmes aperçus originaux et un style
facile qui se prête à toutes les définitions. M. Havard s’est
 
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