Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 15.1889 (Teil 1)

DOI Artikel:
Kjui, Cezarʹ Antonovič: Cours de littérature musicale des œuvres pour le piano au concervatoire de Saint-Pétersbourg, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25867#0148

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
COURS

DE

LITTÉRATURE MUSICALE DES OEUVRES POUR LE PIANO

AU CONSERVATOIRE DE SAINT-PÉTERSBOURG

(suite)

Y

Bach et Haendel représentent la première période de la
musique pour piano ; mais une époque ne peut s’arrêter à
un moment ni à un per-
sonnage déterminé ; il
faut bien attribuer encore
à cette période quelques
compositeurs, ou plutôt
les classer dans une pé-
riode de transition inter-
médiaire, à savoir : Krebs,
l’élève favori de Bach.

11 se distingue par une
grande érudition, supé-
rieure chez lui à l’inspi-
ration. Sa Sarabande est
véritablement calquée
sur celles de Bach ; mais
comme Bach estimait
fort ce compositeur, il
est bien possible que,
dans un genre de musi-
que différent, il eût créé
des œuvres remarqua-
bles. « Nikelmann, autre
personnage du même
calibre », dit Rubinstein,
a composé, entre autres
choses, deux morceaux :
la Gaillarde et la Tendre.

Chose assez curieuse :
dans la Gaillarde, écrite
à quatre voix, selon
l'usage presque inva-
riable à cette époque,

Nikelmann comprend
dans ces quatre voix
l’emploi de deux voix en
octaves alternées sur la même note à la basse. Enfin, Hasse,
mari de la célèbre cantatrice italienne Faustina, à l’inten-
tion de laquelle il composait sans relâche des opéras
i. Voir l’Art, i5e année, tome I*r, page 46.

italiens, Kirnberger et Marpurg, Compositeurs théoriciens,
tous trois ayant une grande analogie avec les compositeurs
précédents par le caractère de leur musique.

Cette époque de transition nous mène à Philippe-

Emmanuel Bach (1714—
1788); en commençant
l’étude des œuvres de ce
compositeur, M. Rubin-
stein, résumant le passé
de la musique de piano,
s’exprime à peu près
dans ces termes : « Deux
siècles se sont écoulés
depuis le commencement
de la musique de piano.
Pendant les premières
cent cinquante années
elle servit seulement de
distraction et de passe-
temps aux compositeurs
et au public; elle n’avait
d’autre but que de four-
nir l’occasion de faire
admirer l’agilité des
doigts et de figurer par
des imitations les objets
et les phénomènes exté-
rieurs. C’est seulement
dans la seconde moitié
du xvme siècle qu’elle
commença à être prise
au sérieux et à paraître
dans les formes que nous
connaissons actuelle-
ment. Ici, il ne s’agit
plus de la fugue, de la
forme scientilique qui
existait depuis longtemps
même dans la musique
vocale et qui était arrivée à l’apogée de la perfection ; il
s’agit des Suites, qui, à peu d’exceptions près, n’avaient
aucune signification musicale. Mais cette période prit fin
et alors commença un genre de musique plus expressive.

Rubinstein.

Dessin de Charles E. Wilson.
 
Annotationen