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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 15.1889 (Teil 2)

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Hustin, A.: Exposition universelle de 1889: les peintres du centenaire 1789-1889, 9
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https://doi.org/10.11588/diglit.25868#0079

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889

LES PEINTRES DU CENTENAIRE

1 789 — 1 889 1

(suite)

IX

LE BARBIER, LE PRINCE, Mme BENOIST 7 1826. - RIESENER 7 1828.

REGNAULT, DEMARNE 7 1829. - TAUNAY 7 l83o. - PERRIN, BOUILLON, FÈVRE 7 1831 .

, LETHIÈRE, MEYNIER 7 l832. GUÉRIN 7 183 3. CARLE VERNET 7 1836.

L’année 1826 vit disparaître, parmi les peintres de l’Ecole française représentés au Louvre,
Le Barbier l’aîné, qui mettait volontiers le Plutarque en tableaux; Xavier Le Prince, qui rappe-
lait par l’esprit de la touche les petits maîtres hollandais; Mme Benoist, qui avait inondé la
province, et sur commande impériale, de portraits de Napoléon Ier. La Centennale les a négligés.

Elle s’est arrêtée à Riesener, qui ouvre le nécrologe de l’an de grâce 1828. Fils de l’ébéniste
de Louis XVI, élève de Vincent et de David, laissant tour à tour les pinceaux pour le fusil et le
fusil pour les pinceaux, Riesener excellait surtout dans le portrait. Celui qu’il fit en une heure
de Napoléon, — pendant le déjeuner de l’empereur, — est resté célèbre. Il l'est à juste titre.
Riesener fut le Vapereau pictural de son temps. On verra sa manière délibérée par le portrait
de femme qui figure au Champ de Mars.

Il aurait été intéressant de s’arrêter sur Régnault, le maître de Guérin, le peintre des Trois
Grâces. Mais nous ne le voyons pas paraître à l’Exposition, et c'est devant Un Goûter de faneurs
dans une prairie, prêté par le Musée de Cherbourg, que nous nous rappellerons le nom de
Demarne. Ce Belge francisé concourut pour le prix de Rome la même année que David et mourut
à quatre-vingt-quatre ans, après avoir abordé tous les genres : histoire, batailles, marines, foires,
paysages, animaux, conversations et scènes rustiques. A l’heure où la nature était délaissée, il
avait trouvé, sur la route de Saint-Denis, son chemin de Damas. Il avait aperçu dans ces voies
toutes droites qui s’enfoncent à l'horizon, bien loin, une poésie inconnue. Aux Salons de l’an IX
et de l’an X, il était apparu comme un novateur, qui gardait néanmoins dans les veines un peu
du sang hollandais. Peu à peu, ses perspectives s’étaient meublées. L’anecdote avait accompagné
les fossés et les arbres. Sa vogue devint grande ; les marchands accoururent. Demarne avait le
pinceau facile. 11 les satisfit tous, gagna beaucoup d’argent et en dépensa peu. L’avenue de
Villiers n’était point encore ouverte; il n’eut point les ambitions d’un hôtel; il dédaigna le luxe
et les festins. C’est peut-être le secret de cette longue existence, singulièrement remplie, labo-
rieuse, dont Corot devait plus tard nous donner une nouvelle et édifiante édition.

1. Voir l’Art, i5° année, tome Ier, pages 145, 168, 231, 256 et 289, et tome II, pages i3, 28 et 47.

Tome XLVIL

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