Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

DOI Artikel:
Petroz, Pierre: L' école hollandaise, [1]: (1609-1688)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0165

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Les Syndics des drapiers ( i 6 6 i ).
Tableau de Rembrandt. (Musée d’Amsterdam.)

L’ÉCOLE HOLLANDAISE

(1609-16881)

La ville d’Anvers, assié-
gée par Alexandre Farnèse,
gouverneur des Pays-Bas,
avait capitulé le 17 août 1 585.
L’ami de Guillaume le Taci-
turne, l’auteur du chant na-
tional le Willelmus, Marnix
de Sainte-Aldegonde, qui en
avait été nommé bourgmestre
et l’avait défendue intrépide-
ment, s’était pendant les pour-
parlers laissé convaincre par
Farnèse, et, dans une défense
publique de sa conduite, il
avait émis l’avis « qu’il était
impossible pour des sujets de prendre les armes avec une
conscience tranquille, dans quelque circonstance que ce
fût, contre Philippe leur roi 2 ». Ges paroles n’avaient eu
d’autre résultat que de rendre Marnix de Sainte-Aldegonde
suçpect aux protestants qui, loin de vouloir subir de nou-
veau le joug de l’Espagne, entendaient n’admettre dans
leur pays que l’exercice du culte réformé.

1. L’auteur de deux livres fort remarquables : l’Art et la Cri-
tique en France depuis 1H22 et Un Critique d’art au XIX’ siècle,
notre excellent confrère, M. Pierre Petroz, publiera très prochaine-
ment, chez l’éditeur Félix Alcan, un nouveau volume : Esquisse
d'une Histoire de la Peinture au Musée du Louvre. II a bien voulu
réserver à l’Art la primeur du chapitre consacré à l’École néerlan-
daise.

(Note de la Rédaction )

2. J. Lothrop Motley, Histoire des Provinces-Unies des Pays-Bas
depuis la mort de Guillaume le Taciturne, jusqu’à la trêve de douje
ans. I.

Bien que la république existât de fait, certains hommes
d’Etat des Pays-Bas avaient douté de sa solidité, de sa
durée. Ayant toujours vécu sous le régime monarchique,
ils pensaient que la royauté pouvait seule assurer la paix
publique, et, dans la crainte de désordres populaires, ils
avaient cherché au dehors une autorité capable de les pré-
venir ou de les réprimer. Us s’étaient d’abord adressés au
roi de France, Henri III, puis, sur son refus, ils avaient
offert la souveraineté des Provinces-Unies à Elisabeth,
reine d’Angleterre. Celle-ci, sans accepter d’une manière
formelle, avait envoyé des troupes sous les ordres de
Leicester; mais, après trois années d’hésitations, de tergi-
versations plus ou moins perfides, elle les avait rappelées,
et la république avait enfin recouvré, « pour ne plus la
perdre, la libre possession d’elle-même ».

La guerre contre les Espagnols avait continué sous la
direction de Maurice de Nassau, fils du Taciturne. Dès
les premiers temps de l’installation des Anglais à La Haye,
l’avocat de Hollande, Olden Barnevcldt, soucieux de pré-
venir et d’empêcher les envahissements et abus de pouvoir
de ceux-ci, l’avait fait nommer, par les Etats de Hollande
et de Zélande, stathouder, capitaine et amiral de Hollande.
Maurice avait ensuite réuni le stathoudérat d’Utrecht à
celui de Hollande en 1590, et il avait, avec l’aide et les
conseils de Barneveldt, réorganisé l’armée et la marine.
Doué de talents militaires de premier ordre, secondé par
des soldats héroïques et dévoués, il avait, pendant quel-
ques années, mené la campagne avec tant d’habileté et
d’audace, tant d’énergique persévérance et d’heureuse for-
tune, que l’Espagne s’était montrée, en 1606, disposée à
traiter. Le représentant de l’archiduc Albert et de la prin-

Rembrandt riant
( 1 6 3 o).

Eau-forte du maitre.
(Ch. Blanc, n» 21S.)

Tome XLVIII.
 
Annotationen