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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Petroz, Pierre: L' école hollandaise, [2]: (1609-1688)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0191

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L'ECOLE HOLLANDAISE (1609-1688).

van Ostade, est un véritable chef-d’œuvre. L’auteur du
tableau la Famille d’Adriaan van Ostade devait avoir
fréquemment étudié les enfants chez lui et ailleurs pour
être arrivé à une telle variété de poses, de mines, de mou-
vements, et donner aux bambins, qui figurent dans le
Maître d’école, tant de naturel et de vérité. Cette merveil-
leuse petite peinture n’a pas été prise tout d’une pièce sur
le vif. C’est probable, mais elle est l’œuvre d’un observa-
teur attentif, persévérant, sincère de la réalité, et elle a

I7ï

évidemment été conçue) en) dehors de toute idée d’art
systématique.

La franchise du point de vue était en effet la qualité
maîtresse de l’école hollandaise, surtout des peintres d’in-
térieurs. En relations journalières avec leurs modèles,
familiarisés avec leurs allures et leurs manières d’être, ils
en saisissaient exactement les aspects particuliers, et ils
les reproduisaient sansjjessayer d’en modifier le caractère,
quel que fût celui-ci. La justesse d’impression avait]la

Femme

assise.

Dessin de Gérard Ter Borch. — (Collection Albertine.)

plus heureuse influence sur l’exécution, de sorte que
celle-ci, dans les œuvres des plus éminents, était voisine
de la perfection. N’y a-t-il pas une harmonie complète
entre les petites figures de l'Intérieur de tabagie d’Adriaan
Brouwer, et la salle enfumée où elles se trouvent, salle
dont l’atmosphère est assez transparente pour en laisser
apercevoir les moindres recoins ? Est-il possible d’imagi-
ner des scènes plus vivantes, plus mouvementées, plus
vraies que les Orgies de Jan Steen, « intérieur d’estami-
net où les hommes boivent et braillent... Kermesses en
plein vent où l’on danse, où l’on joue aux boules et aux
quilles, où l’on se roule sur des gerbes, où l’on badine

sous des treilles » ? La Fête flamande dans l’intérieur
d’une auberge ne permet guère de le penser, et pourtant
ce tableau du Musée du Louvre n’est certes pas un des
meilleurs de Jan Steen.

Malgré la tendance générale des peintres hollandais à
traiter à peu près uniquement des sujets de leur temps et
de leur pays, la mode du voyage d’Italie, si répandue
avant la séparation des Provinces, n’avait pas entièrement
disparu. Parmi ceux qui étaient allés à Rome, si quelques-
uns se hasardaient à traiter des sujets religieux ou mytho-
logiques, la plupart en rapportaient des recettes pour
composer des paysages étoffés de figures ou d’animaux.
 
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