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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Le cent-onzième Salon de Paris et le cent-vingt-cinquième Salon de Londres, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0037

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Les Derniers Moments de Ciilodobert.
Dessin d'Albert Miiignan, d'après son tableau.

LE CENT-ONZIÈME SALON DE PARIS

ET

LE CENT-VINGT-CINQUIÈME SALON DE LONDRES"

(suite)

XII

Mmc Laura-Thérésa Alma-Tadema, qui ne dessine pas
irréprochablement, a sur son mari l'immense avantage de
ne pas chercher midi à quatorze heures, de ne point
peindre de façon marmoréenne et prétentieuse jusqu'à
l'agacement et d'envelopper intelligemment sa facture, ce
dont son Royal Academician conjugal a depuis longtemps
perdu le secret. Mme Alma-Tadema ne nous a envoyé
qu'un tableautin, mais Tout en causant est un agréable
tableautin. Si peu de chose que ce soit, cela vaut mille
fois le Portrait de Paderewski, d'un modelé douteux, que
ne compense nullement un fond bizarre de têtes d'anges,
et cela vaut cent mille fois les Roses d'Héliogabale qui
n'est autre chose qu'un bien mauvais tableau.

M. Bellery-Desfontaines ne s'est point lancé dans les
toiles ambitieuses. Passionné pour son art, mais ne le
comprenant nullement de façon tapageuse, ce qui tient du

i. Voir l'Art, ig" année, tome I", pages 200, 233 et 252.

miracle par le temps de cabotinage effréné où nous vivons,
il lui a suffi de peindre largement, mais avec la plus
sévère conscience, un modeste cadre : A l'Hôpital. Cela
est poignant de vérité, mais non de vérité bêtement réa-
liste. C'est que M. Bellery-Desfontaines ne se contente
pas de bien posséder le métier, il sent en artiste et a l'au-
delà pour objectif. Il est de ceux qui mettent constamment
en pratique la noble devise : Homo additus natures.

Nous avons grande confiance en ce jeune peintre qui
vit isolé, absorbé dans son idéal, dédaigneux des « fumis-
teries », incrédule aux renommées nées de la réclame,
insouciant non seulement de l'argent, mais de toute répu-
tation, et n'ayant d'autre préoccupation que de produire
oeuvre d'art sérieuse pour l'unique satisfaction de sa
propre conscience.

Ne perdez pas de vue M. Bellery-Desfontaines. Il pro-
met d'être quelqu'un.

M. J. G. Bondoux, dont la facture est très inférieure,
mérite cependant d'être cité après M. Bellery-Desfon-
 
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