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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Gabillot, Cyrille: Jean-Baptiste Hüet et l'ancienne Académie de peinture er de sculpture
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0146

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no L'A

La Galerie d'Apollon était, depuis 1749, à la disposi-
tion des élèves protégés de l'École Rovale créée par Le
Normand de Tournehem. On l'avait divisée en petites
loges, et les élèves y venaient travailler sous la surveillance
de leur directeur. Ils l'occupèrent jusqu'à l'année 1764, où
on leur établit des ateliers dans la maison qu'ils habitaient
avec leur directeur Carie Van Loo '.. Cette année-là, par
lettre lue en séance du samedi ic' décembre, le marquis
de Marigny, frère de Mme de Pompadour, Directeur géné-
ral des Bâtiments du roi2, rendit à son Académie de pein-

RT.

ture et de sculpture la jouissance de la Galerie d'Apollon,
« consentant à la suppression des atteliers qui l'embar-
rassent ». L'Académie devait, en retour, terminer la déco-
ration de la Galerie, que Le Brun avait commencée.

Le Brun avait divisé le berceau de la voûte en cinq car-
touches principaux, où il voulait retracer la marche du
jour. Le sujet central était accompagné sur les côtés de la
voûte de quatre autres cartouches représentant les saisons.
Enfin, douze médaillons en camaïeu devaient rappeler les
douze mois de l'année. Nous n'avons à nous occuper ici.

Portrait de Carle Van Loo.
Fac-similé de la gravure exécutée par j. Daullé, en 17D4, d'après le dessin de C. N. Cochin le fils. (Collection de M. Béraldi père.)

à propos de Hûet, que des quatre cartouches accompa- 1
gnant le sujet central.

Ce fut par ceux-ci que l'Académie commença. Les
deux premiers furent donnés à Fragonard et à Durameau 3.

1. Cette maison était située entre la rue Fromenteau et la place
du Louvre, actuellement à peu près entre le vieux Louvre et le
square qui touche au monument de Gambetta; elle communiquait
avec les salles de l'Académie, lesquelles étaient continués à la Gale-
rie d'Apollon. Ce fut à la sollicitation de Cochin le fils que Mari-
gny rendit cette Galerie à l'Académie.

2. Le Directeur et Ordonnateur général des Bâtiments du roi,
jardins, arts et manufactures royales, était alors à peu près ce que
serait aujourd'hui un ministre des Beaux-Arts.

3. Fragonard était agréé du 3o mars 1763, ayant présenté plu-
sieurs tableaux dont celui de Callirhoé. Durameau, agréé du 20 jan-
vier 1766. Taraval, du 3 août 1765. Lagrcnée le jeune, du 20 no-
vembre 1769.

A la séance du samedi 3 mai 1766, « il fut arrêté que les
sieurs Fragonard et Durameau seraient chargés pour leur
réception de peindre chacun un des plafonds qui restaient
pour achever la décoration de la Galerie d'Apollon ».
Durameau devait peindre l'Été, Fragonard le Printemps.

Durameau présenta son esquisse le samedi 2 mars 1771,
et fut reçu sur son tableau le 27 août 1774. Quant à Fra-
gonard, que son tableau ennuyait, il « supplia » l'Aca-
démie par lettre, le 20 septembre 1776 (on voit qu'il y
avait mis le temps), de le dispenser de l'exécution de son
plafond, « qu'il craint de ne pouvoir faire assés prompte-
ment pour satisfaire la Compagnie ». L'Académie lui
accorda sa demande, et dit qu'il ferait un autre tableau
dans la forme de ceux de l'Académie. Remarquons en
 
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