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PRÉFACE

par M. Ch. DIBHL

Membre de l'Institut

L'Exposition internationale d'art byzantin qui s'ouvre
au Pavillon de Marsan est, je crois bien, la première de
cette sorte qui ait été jusqu'ici organisée. Et peut-être sur-
prendra-t-elle quelques personnes, insuffisamment dégagées
encore des préjugés qui si longtemps ont eu cours sur
l'art byzantin. On a répété bien des fois, on répète parfois
encore que cet art fut un art immobile, monotone, —
on dit volontiers hiératique, — un art qui, aux yeux des
juges les plus indulgents même, se serait borné tout au
plus à reproduire indéfiniment pendant mille ans les
créations de quelques artistes de génie. En fait, la vérité
est tout autre. L'art byzantin a été un art vivant et, comme
tout organisme vivant il a, au cours de son existence
millénaire, évolué ; il s'est transformé, il a connu,
comme tout art, des époques d'éclatante magnificence, et,
après des périodes de décadence, des renaissances mer-
veilleuses et inattendues. L'art du vie siècle, celui de
Sainte-Sophie de Constantinople et de Saint-Vital de
Ravenne, qui fut, comme on l'a dit, le premier âge d'or
de l'art byzantin, diffère profondément de l'art du xie et
du XIIe siècle, qui marque un second âge d'or, et tous
deux ne ressemblent guère aux ouvrages du xive et du
xve siècle, où apparaît, dans les mosaïques de Kahrié-
djami ou dans les fresques de Mistra, un art tout renou-
velé, comparable à ce que nous ont légué de plus beau

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