gion. Il fit aussi une large part à la peinture d'histoire, aux
portraits, aux ensembles décoratifs où toute représentation
d'être humain est absente. Les motifs les plus variés sont
empruntés à la géométrie, à l'architecture, à la flore et à
la faune. Grâce à ce vaste répertoire religieux et profane,
les artistes ont créé une décoration de grand style, qui se
retrouve dans toutes les branches des arts somptuaires.
La mosaïque ne fut pas employée seulement pour l'exé-
cution des grandes décorations architecturales. Elle servit
aussi à composer des petits tableaux, exécutés au moyen
de cubes minuscules, enchâssés dans de la cire. Ces
mosaïques portatives sont d'une finesse incomparable.
Les artistes peignent aussi des tableaux et des icônes à
l'encaustique. Plus répandues étaient les icônes peintes sur
bois. Elles étaient coloriées à la détrempe avec des couleurs
broyées au jaune d'oeuf. Les couleurs franches, dont les
vives oppositions produisent des harmonies claires et
joyeuses, étaient parfois rehaussées par des applications
d'or en feuilles.
Les manuscrits étaient souvent de véritables objets
d'art. Les feuillets en parchemin sont teints en pourpre ;
le texte est écrit en lettres d'or ou d'argent; les feuillets
sont décorés d'ornements souvent très abondants et de
nombreuses peintures à la gouache représentant les sujets
les plus variés. La reliure est recouverte d'étoffes de soie ;
ou bien, elle est enrichie de plaques d'ivoire sculpté ou
de lames de métal précieux. Sur les pages lisses comme
l'ivoire, les enlumineurs ont fait preuve d'une entente
pénétrante du coloris. Les sujets s'enlèvent souvent sur
des fonds vigoureux d'or et d'azur, comme dans la pein-
ture monumentale, parfois sur des fonds polychromes.
Les draperies claires des personnages sont rendues avec un
modelé délicat et des tons nuancés. Les enlumineurs ne se
contentent pas des moyens propres à leur art. Ils s'inspirent
de l'ornementation des ouvrages sur métal. Les plis des
vêtements sont indiqués par des hachures d'or. Les bor-
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portraits, aux ensembles décoratifs où toute représentation
d'être humain est absente. Les motifs les plus variés sont
empruntés à la géométrie, à l'architecture, à la flore et à
la faune. Grâce à ce vaste répertoire religieux et profane,
les artistes ont créé une décoration de grand style, qui se
retrouve dans toutes les branches des arts somptuaires.
La mosaïque ne fut pas employée seulement pour l'exé-
cution des grandes décorations architecturales. Elle servit
aussi à composer des petits tableaux, exécutés au moyen
de cubes minuscules, enchâssés dans de la cire. Ces
mosaïques portatives sont d'une finesse incomparable.
Les artistes peignent aussi des tableaux et des icônes à
l'encaustique. Plus répandues étaient les icônes peintes sur
bois. Elles étaient coloriées à la détrempe avec des couleurs
broyées au jaune d'oeuf. Les couleurs franches, dont les
vives oppositions produisent des harmonies claires et
joyeuses, étaient parfois rehaussées par des applications
d'or en feuilles.
Les manuscrits étaient souvent de véritables objets
d'art. Les feuillets en parchemin sont teints en pourpre ;
le texte est écrit en lettres d'or ou d'argent; les feuillets
sont décorés d'ornements souvent très abondants et de
nombreuses peintures à la gouache représentant les sujets
les plus variés. La reliure est recouverte d'étoffes de soie ;
ou bien, elle est enrichie de plaques d'ivoire sculpté ou
de lames de métal précieux. Sur les pages lisses comme
l'ivoire, les enlumineurs ont fait preuve d'une entente
pénétrante du coloris. Les sujets s'enlèvent souvent sur
des fonds vigoureux d'or et d'azur, comme dans la pein-
ture monumentale, parfois sur des fonds polychromes.
Les draperies claires des personnages sont rendues avec un
modelé délicat et des tons nuancés. Les enlumineurs ne se
contentent pas des moyens propres à leur art. Ils s'inspirent
de l'ornementation des ouvrages sur métal. Les plis des
vêtements sont indiqués par des hachures d'or. Les bor-
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