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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,1.1898/​1899

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No. 1 (Octobre 1898)
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[Préface]
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Henry van de Velde
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https://doi.org/10.11588/diglit.34201#0010

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les tendances que nous allons défendre. Il va sans
dire qu’il ne peut entrer dans notre pensée de pro-
poser un artiste flamand comme modèle à l’art
français. Pas plus n’entendons-nous exprimer de
prédilection pour les formes de Van de Velde,
comme pour celles d’aucun autre. Nous affirmons
le principe qui doit être universellement celui de
l’art appliqué; la forme, c’est à chaque peuple, et
dans chaque peuple à chaque artiste, de créer celle
qui convient à son tempérament.
Dans les temps qui vont suivre, le nouveau
surgira certainement de tous côtés. Dans le produit
de l’effort de chaque pays, il y aura une part qui
ne peut servir qu’à lui, une autre part destinée à
entrer dans la patrimoine commun. Etre le sûr et
prompt véhicule de celle-ci est un rôle utile; ce
sera le notre.
Ainsi doit être compris l’internationalisme de
cette publication, qui, se consacrant exclusivement
à l’art appliqué (à la différence de toutes celles
existant jusqu’à ce jour) parait en deux et bientôt
en trois langues. Sous notre direction établie à
Paris, nos rédacteurs, fixés dans les principaux
centres de l’Europe et liés par d’étroites attaches à
PARIS, 1er octobre 1898.

l’art de leur milieu tiendront attentivement nos
lecteurs au courant de tout ce que les artistes de
tous pays produiront de remarquable, de toutes
les innovations, de toutes les tentatives même
présentant quelque intérêt.
Nous ne pouvons oublier que par définition
même de sa mission sociale, l’art appliqué nouveau
ne peut se séparer de l’industrie, qui peut seule
rendre le beau accessible au grand nombre. Une
très-large part sera donc faite dans nos pages aux
œuvres propres à jalonner la voie de l’industriel.
Aujourd’hui que le temps est venu où nul d’eux
ne pourra plus, à peine de déclin, se renfermer
dans les imitations de l’ancien ou les niaiseries d’un
faux art détestable, une revue telle que celle-ci
doit être un document sur lequel puissent compter,
pour se tenir au courant des idées nouvelles et
s’inspirer de leur esprit, tous ceux dont la profession
touche à l’art: ébénistes, métallurgistes, céramistes,
verriers, fabricants de papiers peints et de cuirs
décorés, producteurs de tissus, imprimeurs, relieurs,
orfèvres et joailliers etc. etc. C’est dans leurs rangs
qu’une partie importante de nos lecteurs doit se
recruter. Nous saurons y veiller.


HENRY VAN DE VELDE

Car les temps sont venus; une pensée d'amour sera com-
mune à la totalité des hommes; lors, l'art remontera à la
lumière sous une forme nouvelle. La terre est en travail d’où
doit surgir la Fleur; mais nos yeux ne verront rien se lever
avant que l’anéantissement de l’actuel soit total!

Ainsi disait Van de Velde, dans sa con-
férence — «Déblaiement d’Art» — à la Libre
Esthétique de Bruxelles, au commencement

de 1894. «Depuis quatre siècles, depuis
l'accomplissement de l'art gothique, l’arbre est
mort qui s'élevait en nos contrées, marquant
 
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