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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,1.1898/​1899

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No. 1 (Octobre 1898)
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Chronique de L'Art Décoratif
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https://doi.org/10.11588/diglit.34201#0064

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^CHRONIQUE

DE L’ART

LES CONCOURS DE « L'ART DECORATIF »
On trouvera d’autre part le programme des
quatre premiers concours ouverts par « T Art
Décoratif s> entre ses abonnés.
Trois de ces concours s’adressent aux artistes
professionnels, aux étudiants artistes, et même aux
artistes amateurs (car il en est de méritants dans
le nombre). Les programmes sont rédigés très
brièvement, afin de laisser à chacun la liberté
nécessaire. Pour la même raison, nous nous
abstenons de nous étendre ici sur les qualités à
déployer parles concurrents, et nous nous bornons
à insister sur ceci, que les travaux doivent être
dans l’esprit d’un art moderne, ne cherchant pas
ses inspirations dans les formules anciennes.
D’ailleurs, nous nous tenons à la disposition de
chacun pour éclaircir les doutes qui pourraient
s’élever.
Le quatrième concours, entre photographes ama-
teurs, est une innovation qui demande, au contraire,
quelques explications. La photographie n’est pas
un art, à proprement parler, et ce n’est peut-être
point sans surprise qu’on la verra prendre place
entre les arts graphiques, ceux de la forme et de
la couleur. Mais il nous a paru qu’en invitant une
classe très nombreuse d’amateurs à s’efforcer de
faire sur un sujet donné un choix dicté par un sens
juste du beau, et en faisant de leur discernement
une des conditions du succès, nous les induirions à
un exercice propre à développer ce sens, et ren-
drions, par là, service à la cause de l’art. C’est
donc comme une sorte de sport artistique, d’en-
traînement à devenir bon juge en matière d’art que
nos concours de photographie peuvent être surtout
considérés. Les travaux présentés n’en doivent pas
moins être d’une exécution soignée, puisque ce
n’est qu’à cette condition que les qualités, ou les
défauts, de l’objet photographié peuvent apparaître
clairement au jury.
Comme toutes les innovations, celle-ci peut être
susceptible de perfectionnements. Aussi, nous ac-
cueillerons avec plaisir les communications que
les photographes amateurs voudraient nous faire
à son sujet.


PARIS
L’inauguration tant attendue du nouvel Opéra-
Comique aura lieu, selon toutes probabilités dans
les derniers jours de décembre.
La façade sur la place Boïeldieu n’est pas préci-
sément une merveille, mais tel qu'il apparaît
extérieurement le monument est d’un ensemble
très satisfaisant. Nous saurons bientôt si la déco-
rations intérieure est digne de la destination
théâtrale de l’œuvre de M. Bernier ; en tout cas,
le temps ne lui a pas manqué pour y apporter tous
ses soins et les tortues ornées de lyres sont plus
qu’un symbole.
Le plafond est signé Benjamin Constant : dans
un ciel étoilé, une Gloire et une Jeunesse jettent
des couronnes et des fleurs à la farandole des
opéras-comiques qui passe.

On sait que deux raisons ont empêché de mettre
lafaçade du théâtre du côté boulevard des Italiens:
le prix trop élevé des immeubles a abattre et
l’encombrement inévitable des voitures sur une voie
si fréquentée.


En face, à deux pas, s’élevait le Café Riche,
œuvre malheureuse d’un architecte de talent et
d’artistes comme Alexandre Charpentier et Forain.
Depuis que la compagnie d’assurances « La New-
York » procède à la reconstruction de tout le pâté
de maisons qui fait l’angle de la rue Lepelletier et
du boulevard, les curieux ont pu se demander ce
qu’étaient devenues les danseuses sculptées par
Charpentier : nous les avons retrouvées cet été au
Casino d’Enghien-les-Bains, dans les salles de jeux,
ainsi que deux Blanchard, à droite et à gauche du
rideau du théâtre par Bacard et Klein ; nous avons
cru voir deux autres Charpentier contre la petite
scène de concert du Jardin de Paris, mais la peinture
blanche les rendait méconnaissables. Quant aux
panneaux, en mosaïque de Forain, qui décoraient la
façade, nous en avons rencontré un peu partout.


Grâce à mille précautions, les ouvriers sont
parvenus à sauver les panneaux décoratifs de la
Cour des Comptes en démolition.
On n’a pas pris tant de peine pour conserver les
peintures de Bonnard, Vuillard, Roussel et Ranson
qui décoraient de si amusante façon la salle du
Théâtre des Pantins. Les privilégiés qui assistèrent
aux mémorables soirées d’Ubu-Roi et de Vive ici
France, pleureront à jamais les polichinelles, les
guignols, les sarceys, les commissaires, les bébés
qui couraient sur les murs.Une couche de badigeon
couvrira — si ce n’est déjà fait — tous ces pantins
pour grands enfants. Le théâtre de Jarry et une
enseigne de Vallotton échapperont seuls au mas-
sacre.


Les Champs-Elysées se transforment, d’autres
disent sont dévastés.
M. Franconi a formé le projet de changer le
Cirque d’Eté en Hippodrome. L’avantage consis-
tera dans une piste plus vaste, sans agrandir
l’emplacement occupé par l’immeuble. Les écuries
actuelles qui occupent une surface considérable
seraient mises en sous-sol.
La démolition du Cirque Impérial qui tombe en
ruines et dont les panneaux de plafond, toutmoisis,
étaient seuls intéressants, ne laissera de regrets à
personne. Nous croyons savoir que l’Hippodrome
construit à sa place serait d'un style plus neuf et
plus confortable.


Les travaux de décoration intérieure du Panthéon
seront probablement terminés dans les premiers
mois de 1899. Il ne reste plus, pour achever la
décoration totale du monument, qu’à terminer
l’œuvre confiée à Puvis de Chavannes à la mort de

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