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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,1.1898/​1899

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No. 2 (Novembre 1898)
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Art du meuble
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Une exposition d'art décoratif ancien
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https://doi.org/10.11588/diglit.34201#0123

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L’ART DÉCORATIF

propres biens, et beaucoup. La grande différence
entre les mobiliers rustiques de chaque province
est à elle seule très-significative; elle est in-
finiment plus marquée que dans les villes. Il
y a déjà longtemps que deux artistes de mes
amis et moi étudions ce sujet; mais ce n’est
que d’hier que nous avons traduit nos études
en des œuvres; trois pièces viennent d’être
exécutées d’après nos idées, dans les genres
frison, fierlandais et du pays de Ditmarschen.
Chez le paysan, la construction est toujours
bonne, solide et durable. Bonne aussi la dé-
coration, toujours originale dans son ordonnance-
ment, quoique grossière. Enfin, la couleur et
le vigoureux naturalisme, franc et naïf, sont
autant de bons éléments. Ce que l’art des
campagnes a de plus précieux, c’est qu’il nous
présente des formes originales, presque exemptes
de toute influence étrangère».
Ce sont là certainement des efforts intéressants,
qui peuvent avoir leur part dans les tendances
de l’art moderne. Cependant, ils ne sont pas
non plus sans danger, s’ils ne sont guidés par
un sens très-sûr des aspirations et des besoins
modernes. Dans les mains de médiocres, ces
études ne seraient plus que des matériaux pour
la fabrication du bric-à-brac de brasseries. Le
plaisir pris à l’étude du vieux dégénère trop
souvent en simplisme archaïque; puis, l’excellente
construction des meubles des campagnes ne
peut s’adapter à d’autres buts sans autre forma-
lité, et les modèles, si bons qu’ils soient,
paralysent facilement l’imagination de l’artiste
qui veut trop s’y attacher. C’est avant tout
dans la fantaisie personnelle guidée par la
raison que l’artiste moderne doit chercher ses
inspirations.
Nous reproduisons p. 92 et 93 deux des projets
de M. Schwindrazheim. L’ameublement à la
manière des paysans de Schwalm est beaucoup
moins modernisé; il est néanmoins le plus
intéressant des trois. k. s.

UNE EXPOSITION
D’ART DÉCORATIF ANCIEN.
Les beaux vases florentins reproduits p. 90 et 91
sont de simples vases d’apothicaire des premiers
temps de la renaissance italienne. Ils figuraient
à l’exposition d’objets d’art du moyen-âge et
de la renaissance faisant partie de collections
privées, organisée en juin dernier par la «Société
d’histoire de l’art» de Berlin. Cette exposition
a révélé de véritables trésors : des meubles du
commencement de la renaissance, d’une pureté
de formes déjà disparue au temps où furent
faits ceux que nos ébénistes d’aujourd’hui
s’acharnent à copier, de très-beaux gobelins,
des coupes du 13™®, iqme, I5me et i6me siècles
telles qu’on n’en verra probablement plus une
pareille réunion, etc.
Les vases florentins que nous reproduisons
sont de tons vifs jaunes, bleus et verts; l’in-
fluence byzantine se reconnaît encore dans leur
décor. Us font partie de la collection privée
de M. Bode, directeur du Musée de Berlin,
aux conseils de qui la plupart des collectionneurs
représentés à l’exposition doivent bon nombre
de leurs meilleures acquisitions.
A la même exposition se trouvaient quatre
vitraux de Hans Baldung Grien, élève de Durer,
qui peuvent compter sans contredit parmi les
plus belles productions de la seconde moitié du
seizième siècle, la plus belle époque de l’art
allemand. Nous en reproduisons deux. Ces
vitraux qui faisaient partie de la collection du
comte Douglas, ont été acquis par le Musée
de Berlin depuis l’exposition.
Nous dérogeons un peu à notre programme
en donnant dans nos pages une place à ces
objets anciens. Si nous le faisons — et con-
tinuerons de le faire à l’occaison dans la suite —
c’est que les œuvres anciennes restées inconnues
sont quelquefois celles que l’art moderne peut
trouver le plus d’intérêt à connaître.

Les vignettes sans légendes intercalées entre les gravures sont des interprétations de motifs mexicains, dessinés
par M. J. Burn de Londres, pour illustrer un livre de M. le comte Kessler sur le Mexique.


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