Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,1.1899/​1900

DOI Heft:
No. 15 (Décembre 1899)
DOI Artikel:
Meier-Graefe, Julius: L' exposition des arts and crafts à Londres
DOI Artikel:
Nos illustrations
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34203#0156

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ART DÉCORATIF

connues de De Morgan et les vases rouges de
la »Della Robbia Pottery Company«; puis, une
masse de bagatelles insignifiantes.
Les travaux du livre se maintiennent à leur
ancien niveau, de même qu'en général tout ce
qui est décoration de surfaces. Les admirables
reliures du vieux maître Cobden Sanderson ont
gardé tout leur charme; celles de Rivière, de
Douglas Cockerell etc. soutiennent la compa-
raison avec elles. Dans i'imprimetie, les beaux
livres de Hacon et Rickett méritent d'être
signalés. Parmi les papiers peints, les tissus,
les tapis, les œuvres réussies ne manquent pas;
on y retrouve les noms connus de Voisey —
au zénith de sa gloire, — de Crâne, d'Heywood


G. STURM . PLAQUETTE
EXÉCUTÉE PAR C. J. BEGEER A UTRECHT

Sumner, de Norton; à côté d'eux, des nouveaux,
mais le procédé de dessin ne varie pas. L'Angle-
terre ne restera plus longtemps insurpassée dans
ce domaine: ne pas avancer, c'est reculer.
Une salle de l'exposition a été pieusement
réservée aux œuvres de Morris. Ses dessins
d'étoffes, de tapis, de livres, sont là sous vitrines,
les murs sont tendus de ses étoffes et de ses
célèbres tapisseries. On sort de cette salle avec
la conviction que rien du reste de l'exposition
n'approche de Morris, que beaucoup des objets
qu'on y a vus n'y seraient pas si l'illustre fon-
dateur des «Arts and Craits» était encore là
pour les juger, et que pourtant, elles ne sont
que la conséquence de ses propres créations,
de ses idées, de son influence. Car l'esthétique
de Morris n'était pas de notre temps; elle était

possible chez lui, l'homme extraordinairemént
doué, d'une incomparable délicatesse de goût,
d'une volonté inouie; mais chez de plus faibles,
incapables de surmonter ou même d'apercevoir
les dangers de l'archaïsme, elle portait en elle
le germe de son déclin.
Celé n'empêche pas que la mode se soit
emparée des produits de l'école de Morris, et
que toutes ces choses archaïques fassent fureur
à Londres. On paie des prix ious le moindre
bibelot d'Ashbee, dont la «guildx- vient d'ouvrir
un magasin Bruck Street. Le snobisme s'en
mêle. Int plus insignifiante bagatelle, pourvu
qu'elle soit objet unique, devient objet précieux,
sans que la vanité du snob anglais trouve une
excuse, comme celle du snob parisien, dans
l'habileté du ciseleur. Et la mode dépasse les
portes des Arts and Crafts»; les mêmes baga-
telles aux formes «primitives)) sont marquées
chez Liberty à des prix à faire reculer le
millionnaire. A côté de ces choses, celles
qu'on voit aux vitrines de nos ciseleurs sont
des chefs-d'œuvres.
Le Continent doit à l'Angleterre le respect
des traditions nationales et l'archaïsme — deux
conceptions qui n'en sont qu'une, et font la
loi partout. Il peut encore prendre d'elle une
autre leçon, et ce serait la meilleure: la nécessité
de ne pas faire comme elle.
J. MEIER-GRAEFE.

NOS ILLUSTRATIONS
Dans deux travaux auxquels se rapportent
une série de vues dans ce numéro, MM. Sal-
mon & sons, architectes à Glascow, montrent
leur savoir-faire sous deux laces différentes.
L'un, Rowantrechill, est une maison de cam-
pagne dans l'extérieur de laquelle on trouve
à un haut degré, comme dans toutes les con-
structions rurales des pays de langue anglaise,
le pittoresque naissant sans effort de la division
des masses et de la subordination des ouver-
tures au plan. Son caractère est néanmoins
différent de celui des cottages anglais. L'archi-
tecture intérieure est simple, presque classique
dans le hall ; il n'y aurait que peu de chose
à en dire si le seul fait d'être une architecture
ne suffisait à lui donner quelque intérêt pour
ceux de nous, Français, qui pensent que les
combinaisons du tapissier ne sont pas le
dernier mot de l'art domestique.
Dans le second, les architectes écossais avaient
non à reconstruire, mais à arranger une partie
d'une maison à Glascow, vieille de 2) ou
30 ans. C'est la tâche la plus ingrate que puisse

134
 
Annotationen