DOI Heft:
No. 18 (Mars 1900)
DOI Artikel:Muthesius, Hermann: Architecture anglaise: Ernest Newton
DOI Artikel:Gerdeil, O.: La harpe
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34203#0296
L'ART DÉCORATIF
HARPE CHROMATIQUE,
PUPITRE ET TABOURET
DE LA MAISON PLEYEL
le grave apparat de l'art monumental, au lieu
du caractère riant qui lui convient, n'aura jamais
d'autre effet que celui d'une solennité déplacée
et à la longue insupportable.
H. MUTHESIUS
LA HARPE
jjt harpe est remise en honneur. La musique
n'y gagne rien : cet instrument exquis n'est
pas de ceux qui supportent la médiocrité. Mais
les salons y trouvent leur compte; le déploie-
ment des grâces d'une jolie femme console les
yeux des ennuis de l'oreille.
La harpe chromatique, construite par la
maison Pleyel, est un perfectionnement impor-
tant de l'ancienne, qui est diatonique et ne
donne les notes altérées que par un jeu de
pédales difficile et contraignant le corps. La
décoration en a été confiée à deux jeunes artistes,
M. A. Tassu et A. Methey, qui ont eu le bon
esprit de laisser les poncifs de côté, et de s'inspirer
des idées de notre temps. Tâche d'autant plus
difficile qu'un caractère riche et fleuri s'imposait,
l'instrument, sur lequel tous les regards se fixent,
devant être digne de paraître au milieu des
dorures et de l'éclat des toilettes, sous l'étin-
cellement des lumières. o. GERDEiL
268
HARPE CHROMATIQUE,
PUPITRE ET TABOURET
DE LA MAISON PLEYEL
le grave apparat de l'art monumental, au lieu
du caractère riant qui lui convient, n'aura jamais
d'autre effet que celui d'une solennité déplacée
et à la longue insupportable.
H. MUTHESIUS
LA HARPE
jjt harpe est remise en honneur. La musique
n'y gagne rien : cet instrument exquis n'est
pas de ceux qui supportent la médiocrité. Mais
les salons y trouvent leur compte; le déploie-
ment des grâces d'une jolie femme console les
yeux des ennuis de l'oreille.
La harpe chromatique, construite par la
maison Pleyel, est un perfectionnement impor-
tant de l'ancienne, qui est diatonique et ne
donne les notes altérées que par un jeu de
pédales difficile et contraignant le corps. La
décoration en a été confiée à deux jeunes artistes,
M. A. Tassu et A. Methey, qui ont eu le bon
esprit de laisser les poncifs de côté, et de s'inspirer
des idées de notre temps. Tâche d'autant plus
difficile qu'un caractère riche et fleuri s'imposait,
l'instrument, sur lequel tous les regards se fixent,
devant être digne de paraître au milieu des
dorures et de l'éclat des toilettes, sous l'étin-
cellement des lumières. o. GERDEiL
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