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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 19 (Avril 1900)
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Jacques, G. M.: Décoration murale et papiers peints
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0035

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AVRIL 1900 -(^=5-

Quand l'artiste décorateur a trouvé son motif,
quand il a disposé ses masses, ses lignes en
une composition intéressante, qu'il en a fait
disparaître toute confusion, il croit avoir tout
fait et se trompe quatre fois sur cinq.
L'artiste, porté par une habitude qui devient
une seconde nature à mettre en œuvre l'ha-
bilité technique acquise à l'école, tend presque tou-
jours à charger, à compliquer ses compositions.
La règle à peu près générale est qu'il y met
le plus de choses qu'il peut. S'il est habile et
bien doué, la composition reste néanmoins
claire; seulement, il faut un certain temps
d'étude pour en saisir la beauté ou même le
sens en entier.
Eh bien, une telle composition, même ex-
cellente, contrevient à une loi qui doit être,
selon moi, la première de toutes dans la dé-
coration. Un décor ne doit pas être un sujet
d'étude; il faut que l'œil en saisisse l'ensemble
et tous les détails à l'instant même, avec la
vitesse de l'éclair. Une composition peut être
parfaitement distribuée, sans l'ombre de con-
fusion, excellente en elle-même de tous points,
et ne pas remplir cette condition. Voyez, par
exemple, parmi nos reproductions, la frise de
M. Aubert (pommes) et celle de M. Eckmann
(page 19). Evidemment, la seconde est une
composition savamment étudiée, parfaitement
claire, sans parler de sa distinction si per-
sonnelle. Mais satisfait-elle à la rwMÙYAw
rwfw que je viens de définir comme le fait
la première, qui n'est qu'une improvisation
bâclée en dix minutes par l'auteur sous mes
yeux? Non. Le dessin de M. Eckmann a plus
de valeur, mais celui de M. Aubert remplit
mieux le but. Il y a déjà trop de choses dans
la première, et par une conséquence fatale,
certaines. choses y sont trop petites à la distance
d'où l'on observe, pour que l'œil puisse les
saisir toutes d'emblée.
Il existe donc une condition de vision sur
laquelle 1 attention ne me parait pas se porter
suffisamment, et dont les composantes sont,
outre la clarté de la composition et son échelle
générale, la quantité des éléments dont le dessin
se compose et l'échelle particulière de chacun.
Entre les diverses compositions florales repro-
duites ici, celles de M. Aubert et de M. Wiel-

horsky satisfont le plus complètement à cette
condition; ceci soit dit en-dehors de toute
critique comparative de la valeur des œuvres
représentées, et seulement pour préciser ma
pensée par l'exemple.
Encore un mot pour Unir. En raisonnant,
on est forcé de donner une forme absolue au


P. BEHRENS* PROJET DE PAP]ER PEtNT
langage. J'ai obéi à cette nécessité, mais cela
ne signifie pas que je prétende qu'il n'y a
pas de salut hors de ces théories. La rigueur
dans les choses où le sentiment joue un rôle est
le chemin de l'absurde. La meilleure des lo-
giques, c'est de suivre de bons instincts. Le
plus de bien vient des impulsifs bien doués.
G. M.JACQUES

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