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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 20 (Mai 1900)
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Desfagnes, Jeanne: La septième exposition de la "Libre esthétique"
DOI Artikel:
Jacques, G. M.: À la recherche du moderne
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0077

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-^=ëD-MAI 1900


A. ENDELL

FRISES

d'un goût plus hardi que celui qui sévit si
longtemps. Mais c'est précisément parceque ce
goût se vulgarise, et parceque les premières
tentatives n'étaient que . . . des tentatives qu'il
faut, dans un Salon d'avant-garde comme celui
de la Libre Esthétique, n'exposer que des formes
nouvelles et inédites. JEANNE DESFAGNES

A LA RECHERCHE
DU MODERNE
e ne sais si l'on pourrait trouver une con-
ception d'art plus déconcertante que celle de
M. Endell, dont ces pages donnent des spécimens.
Non parcequ'elle heurte violemment toutes nos
habitudes: d'autres oeuvres allemandes, s'en
éloignant presque autant que celle-ci, ont été
reproduites vingt fois ici, et si leurs formes
insolites, parfois malheureuses, en tous cas
incompatibles avec le tempérament français,
n'étaient pas propres à nous les faire goûter,
encore fallait-il s'incliner devant l'esprit de re-
cherche qui s'y montrait, et reconnaître qu'il y
avait dans leur étude plus d'un point à retenir.
Tel n'est pas le cas pour celle-ci. Elle est isolée;
dans la prodigieuse activité collective des artistes
nouveaux de l'Allemagne, elle fait bande à part,

et n'a, si je ne me trompe, guère plus de partisans
dans son pays qu'elle ne pourrait en rencontrer
chez nous.
L'œuvre de M. Endell présente pourtant un
intérêt; celui de faire rechercher par quelles
voies un artiste qui n'est pas le premier venu
a pu en venir à des productions si étranges.
Comme il a pris soin de l'expliquer lui-même,
cette tâche, impossible autrement, n'est pas trop
difficile.
«Les sentiments éveillés par les formes de la
nature,)) dit M. Endell en substance, «sont in-
dépendants des propriétés des objets contemplés
et de notre connaissance de ces propriétés.
Ainsi, nous trouvons à certains arbres l'air
triste, quoique sachant qu'ils ne sont pas
doués d'une âme attristée. Ainsi encore, l'arbre
en général éveille en nous l'impression de force ;
mais ce n'est point parceque nous savons l'arbre
fort, ni parcequ'il l'est réellement^ car l'arbre
dont il ne reste plus du tronc que l'écorce
produit cette impression aussi bien que l'arbre
jeune et vigoureux.
«Donc, le monde concret est doublé d'un
wrwrA ywwfj exerçant une action parti-
culière sur notre sensibilité. Décomposons les
formes complexes de la nature en formes élémen-
taires: en lignes courtes, longues, minces, larges,
horizontales, verticales, montantes, descendantes,
droites, courbes etc.; déterminons expérimen-


L'ART DÉCORATIF *. No. 20.

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