L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (2,2.1900)

*?*D* MAIWiçoo

CONCOURS
« AA C/L-lé'6* A /AAè/A'AAÂA .
E concours ouvert par l'A7*f dans
son numéro de février, pour ia maison Firmin-
Didot, avait pour objet une composition
décorative pour ia couverture de ia
ff/Kxib'A, revue pubiiée par cette maison.
Le programme exposait que ?. cette composition
décorative devait avoir un caractère purement or-
nemental v et plus loin, que « ia composition du
sujet devant être purement décorative, il importait
d'éviter les allégories et principalement les figures
de femmes. 3.
Le plus grand nombre des concurrents a inter-
prété ces prescriptions dans ce sens, que la compo-
sition devait soit consister en ornements exclusi-
vement linéaires, soit s'inspirer d'éléments em-
pruntés à la nature, mais transformés de telle
sorte, que les caractères de la vie se perdent au
profit de combinaisons de lignes et de masses.
Quelques-uns seulement ont introduit dans leurs
projets des figures ou des paysages se rapportant à
lâchasse.
A la date du 2g avril, les projets ont été soumis
aux juges, MM. Gustave Geffroy, critique d'art,
Roger-Marx, critique d'art, et G.-M. Jacques,
rédacteur à l'Arf
Chacun des juges a désigné sur un bulletin les
projets trouvés par lui dignes de mention, dans leur
ordre de mérite et sans limite de nombre. Après
dépouillement des bulletins, neuf projets sont
sortis sur les trois bulletins, sur deux ou sur un
seul.



MENTION : CANIF H. DES ESSARS (TOULOUSE)

Le projet portant l'épigraphe e Palais-Royal o
est resté non ciassë par un des juges, de même
que tous les projets non purement ornementaux. Il
a été classé premier par un second juge, et classé
premier par le troisième, avec l'annotation que
celui-ci subordonnait ce classement à ia condition
qu'il réunit l'unanimité, et ce pour les raisons (indi-
quées au bulletin) qui seront reprises plus loin.
Le projet portant l'épigraphe or M C M * était
classé deuxième sur les trois bulletins.
Les autres projets sortis étaient classés dans des
ordres divers, présentant beaucoup d'analogies.
La réserve faite sur l'undes bulletins, au sujet du
classement du projet ?. Palais-Royal a au premier
rang, était fondée sur ce que, dans la pensée du
juge, cette composition, la meilleure étant admis
son esprit, n'a pas le caractère d'une composition
décorative, mais d'une illustration ; que cepen-
dant il y a lieu de tenir compte de ce que le sens
de l'expression % composition décorative 3., n'est
pas fixé exactement, puisqu'un grand nombre
d'artistes estimés produisent sous ce nom des
œuvres qui ne diffèrent pas sensiblement d'œuvres
d'art proprement dites. En outre, les concur-
rents ont pu se croire autorisés d'autant plus à
donner au programme une interprétation admettant
les représentations naturelles pures et simples, que
si le programme se sert d'une part des mots <c pure-
ment ornemental 3. il emploie d'autre part l'expres-
sion c ia composition xMy'ff 3. et recommande
<d'éviter[es allégories«, d'oùl'on pourrait conclure
qu'il admet certaines autres représentations.
La condition de l'nnanimitë pour maintenir le i^'
rang au projet < Palais-Royal *, sur le bulletin men-


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