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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

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No. 25 (Octobre 1900)
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Chronique
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Livres nouveaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0059

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OCTOBRE 1900

— Exposition de la -So<W/g rA
ToMrcow^, du 22 septembre au 28 octobre. —
3*^ Exposition de la ÉorAYé ^ du
7 au 28 octobre (organisée exclusivement pour les
artistes nés dans le département de l'Aube ou y
habitant).
aA-s à jSrMaWA?.?,
du i5 septembre au 3i octobre. —
à Æ7a?2, du W septembre
au 3r octobre. — Exposition de la Société /a Aa.
AATà Mulhouse, du i5 septembre au i5 octobre.

LIVRES NOUVEAUX
L'INDUSTRIE DES TULLES ET DES DENTELLES MÉ-
CANIQUES DANS LE DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS,
par Henri Hénon. — L'auteur de ce livre est pré-
sident de l'Association syndicale des fabricants de
tulles et de dentelles de Calais. Il traite donc son
sujet avec autorité.
M. Hénon expose que la fabrication mécanique
du tulle remonte au milieu du XVIID siècle
et qu'elle fut pratiquée en Angleterre sur une
sorte de métier à faire les bas, métier qui avait
été inventé à Calverton, près de Nottingham, en
i586, par le révérend William Lee.
Sur les tulles ainsi fabriqués mécaniquement,
on exécuta à la main des broderies, de manière à
imiter la dentelle faite complètement aux fuseaux
et à l'aiguille. C'est ce que l'on ht à Calais et à
Saint-Pierre-lès-Calais, après 1816, c'est-à-dire
après l'importation en France des métiers méca-
niques à tulle provenant d'Angleterre. Mais des
perfectionnements importants sont apportés aux
machines qui produisaient le simple tulle. L'appli-
cation du système Jacquard a permis d'obtenir
mécaniquement des dentelles en tout point sem-
blables aux dentelles faites à la main, si parfaites
même que ce que l'on appelle les c imitations 0 se
distinguent des autres par la régularité que la ma-
chine donne à ce qu'elle fabrique.
Nous ne pouvons suivre M. Henri Hénon dans
tous les détails techniques ou économiques qu'il
donne sur l'industrie calaisienne, industrie qui re-
produit aujourd'hui, à des prix qui en ont démo-
cratisé l'usage, les alençons, les chantillys, les Va-
lenciennes, les bruxelles, les malines et les bruges
que nos ancêtres achetaient si cher. L'étude qu'il
a faite forme un volume de plus de 600 pages,
avec les reproductions des divers types de tulles
et de dentelles mécaniques fabriqués à Calais.
C'est le pendant du bel ouvrage que Bruges a
consacré aux dentelles flamandes faites à la main.
PSYCHOLOGIE D'ART (Z,r.s watA^ (7g Aï yâ; a7;
ATA" .wrA), par Étienne Bricon (Paris, L. Henry

May, éd.). — Dédié par l'auteur à son ami M. Paul
Bourget, et étudiant successivement l'œuvre de
Puvis de Chavannes, de Roll, de Henner, de
Falguière et de Carolus-Duran, de Frémiet, de
Besnard et de Carrière, de Helleu, des impres-
sionnistes et H des autres o — c'est-à-dire ceux sur
lesquels il ne juge à propos de s'étendre que
moins longuement — ce livre de critique d'art
n'en est pas un banal. Il a d'abord la supériorité
d'être d'un écrivain qui n'est pas « de la chapelle",
et dont, par conséquent, les jugements ne sont pas
influencés par les parti-pris d'école et la cama-
raderie. Il possède ensuite celle d'être objectif
dans l'analyse; l'auteur, ne participant pas lui-
même au mouvement de l'art, le juge comme il
ferait de tout autre phénomène psychique ou
social. A cette position de juge impartial et non
influencé, M. Bricon fait l'apport d'une observation
aiguë, d'une analyse qui cherche au delà des sur-
faces auxquelles d'autres s'arrêtent. Il fouille
l'œuvre d'art comme Paul Bourget, son ami, fouille
la femme. Comme résultat, un livre dans lequel il
est permis de voir l'aperçu peut-être le plus juste,
en tous cas le plus neuf et le moins superficiel des
significations de l'art de notre temps.
LA LIBRAIRIE, L'ÉDITION MUSICALE, LA PRESSE,
LA RELIURE, L'AFFICHE à l'Exposition universelle
de 1900, par Lucien Layus (Cercle de la Librairie,
éd.). — Ouvrage conçu sur un plan des plus origi-
naux. La première partie renferme l'historique
précis et substantiel de chacune des industries
énumérées par le titre, illustré d'un grand nombre
de reproductions empruntées aux sections rétro-
spectives de l'Exposition. On y trouve, par exemple,
après des spécimens de pages des livres des pre-
miers imprimeurs, les illustrations d'ouvrages re-
marquables édités aux 17" et 18^ siècles et dans la
première moitié du siècle actuel; des titres illus-
trés d'éditions musicales; des numéros curieux de
journaux, des affiches, des reliures, etc. de toutes
les époques, le tout choisi avec discernement
parmi les pièces qui les caractérisent le mieux.
Toutes ces reproductions sont mises en valeur
par une impression des plus soignées.
La seconde partie est une collection de spéci-
mens d'ouvrages de tout genre sortis dans ces
dernières années de toutes les grandes maisons
d'édition de Paris. Chaque éditeur a, pour ainsi
dire, mis sa marque sur ces pages. Réclame peut-
être; mais réclame instructive, intéressante, atta-
chante même non seulement (pour tous ceux qui
touchent de près ou de loin aux industries où l'im-
pression joue un rôle, mais pour tout le monde.
L'ouvrage de M. Lucien Layus restera comme
le plus important souvenir des classes d'impri-
merie et d'édition à l'Exposition de 1900.

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