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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

DOI Heft:
No. 27 (Décembre 1900)
DOI Artikel:
Saunier, Charles: La céramique architecturale à l'exposition
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0121

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DÉCEMBRE 1900


HERMAN A. KÆHLER (COPENHAGUE)
LA CERAMIQUE
ARCHITECTURALE
A ^EXPOSITION
ivERSES raisons légitiment le succès, chaque
année grandissant, de la céramique d'art:
d'abord sa valeur décorative, ensuite son em-
ploi facile dans les circonstances les plus di-
verses et la modicité de son prix de revient
puisque la coûteuse main-d'œuvre disparaît
avec l'édition à de nombreux exemplaires, enfin
sa propreté extrême.
Aussi a-t-on été jusqu'à rêver des construc-
tions entièrement revêtues de matériaux céra-
miques. Sans suivre cet engouement ou en ne
souhaitant de pareilles applications que dans
des cas spéciaux, on ne saurait trop insister
néanmoins sur les ressources offertes par la
céramique. Elle s'allie à la pierre, à la brique,
au fer, au ciment et, employée avec sagacité
par les architectes modernes généralement plus
épris de pittoresque que d'harmonie, elle peut
apporter à leurs œuvres la note originale qu'ils
auraient vainement cherchée avec les autres
matériaux susceptibles d'effet décoratif.
Dans la plupart des cas, le grès cérame a
succédé à la terre cuite émaillée, qui a pour se
consoler de ce revers de fortune le glorieux
passé que lui ont assuré les Delta Robbia et les
Palissy.
Les avantages du grès cérame sont mul-
tiples; il est complètement réfractaire, par con-

FRISE EN FAÏENCE DÉCOUPÉE
séquent inattaquable à la gelée et aux infiltra-
tions; de plus, grâce au haut degré exigé pour
sa vitrification, l'émail qui le recouvre apparaît
aussi brillant que riche de ton; enfin, le grès
permet la cuisson de fragments relativement
considérables. Les architectes ont, il est vrai,
trouvé à l'emploi du grès un inconvénient heu-
reusement théorique : la quasi complète vitrifi-
cation dont il est susceptible empêcherait le
ciment d'avoir de la prise sur lui. Le grès
menacerait donc de ne point adhérer aux cons-
tructions sur lesquelles il est appliqué. Les fabri-
cants, en produisant des pièces creuses dont on
noie les cavités dans le ciment, ont immédiate-
ment pallié à cet inconvénient. Le grès cérame
reste donc un « matériau R capable de répondre
aux plus multiples exigences.
Il apparaît, au reste, dans tous ses avan-
tages, à l'Exposition Universelle de 1900, sous
la forme d'ensembles décoratifs complets. Nous
citerons par exemple la fontaine édifiée au
Cours-ia-Reine par la Manufacture de Sèvres.
Cette œuvre, d'une rare élégance et d'une im-
portance véritable, témoigne de la perfection
extrême à laquelle ont atteint, dans les applica-
tions du nouveau produit céramique, les ate-
liers de la célèbre manufacture. Elle fait hon-
neur de plus à M. Sandier qui en a conçu
toutes les parties, si heureusement proportion-
nées, et à M. Boucher, auteur de l'exquise
ronde de jeunes filles qui surmonte la vasque
centrale.


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